L’ONU accuse les paramilitaires colombiens de la massacre de 14 personnes

Par Agence France-Presse
Bogota, mardi 5 octobre 2004

L’antenne colombienne du Haut commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme a accusé mardi les paramilitaires d’être responsables du massacre de 14 personnes lors de l’attaque d’une propriété dimanche dans le sud-ouest de la Colombie.

« Selon des informations locales réunies par notre antenne, ce crime grave a été perpétré par des membres de groupes paramilitaires appartenant aux Autodéfenses Unies de Colombie (AUC) qui sont actifs dans la zone », a estimé l’agence de l’ONU dans un communiqué.

L’agence, qui appelle « tous les groupes armés à des respecter le droit à la vie de tous les civils », « espère que les autorités compétentes mèneront une enquête impartiale, rapide et efficace » sur ces faits ».

Un témoin du massacre a déclaré mardi que les assaillants avaient déclaré travailler pour Diego Montoya, chef de cartel local et l’un des trafiquants de drogue les plus recherchés par les États-Unis.

Ce témoignage renforce l’hypothèse des autorités colombiennes, selon qui les meurtres sont liées à des règlements de compte entre narcotrafiquants dans le département du Valle.

Quatorze personnes, dont un enfant de trois ans et une femme enceinte, ont été assassinées dimanche en pleine nuit par un groupe non identifié de trente hommes armés, dans une propriété proche de Candelaria, dans le département du Valle, à 500 km au sud-ouest de Bogota.