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30 de septiembre de 2002

L’Église catholique pèse lourd dans le processus électoral brésilien

 

Par Ana Fernandez, Agence France-Presse, Brasilia
Le dimanche 29 septembre 2002

Le secrétaire d’État du Vatican, le cardinal Angelo Sodano, célèbre une messe pour le 500e anniversaire de la «découverte» du Brésil par les Portugais, en avril 2000.

Avec ses 120 millions de fidèles, l’Église catholique brésilienne entend bien ne pas rester en marge des élections du 6 octobre prochain et peser de tout son poids dans le destin du pays.

Très active dans le combat contre la pauvreté et l’exclusion sociale, l’influente Conférence nationale des évêques brésiliens (CNBB) a remis aux candidats un document de «reflexion» sur les grands problèmes du pays.

Le document de sept pages, qualifié par la CNBB d’«instrument de travail pour stimuler la reflexion des catholiques et de tous les autres citoyens du pays», identifie les problèmes les plus pressants du Brésil en suggérant les solutions.

Pour les évêques, la priorité du prochain président - qui pourrait être Luiz Inacio Lula da Silva du Parti des Travailleurs (PT-gauche), catholique pratiquant, en tête des sondages, sera l’éradication de la faim, le respect «effectif» des droits de l’Homme et un développement durable qui puisse garantir à la fois une qualité de vie à la population et un respect de l’environnement.

L’Église catholique brésilienne - la plus importante au monde, qui n’a cessé de lutter aux côtés des plus pauvres au cours des dernières décennies, dénonce «la soumission du pays au processus de globalisation néo-libéral».

La CNBB vise notamment la mise en oeuvre de politiques neo-libérales qui, selon elle, creusent le fossé entre riches et pauvres, les mesures imposées par le FMI ou l’intégration à la Zone de libre échange des Amériques (ZLEA).

Après avoir organisé il y a deux ans une consultation populaire qui avait rejeté le paiement de la dette et les exigences du FMI, la CNBB avait mené début septembre une consultation sur la ZLEA.

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Avec très peu de moyens financiers et sans l’appui les médias, la CNBB et les organisations catholiques de base, avec le concours de la centrale Unique des travailleurs (CUT-proche du PT) et du Mouvement des paysans sans terre (MST) ont consulté 10 millions de Brésiliens qui, à 98%, ont rejeté une adhésion du Brésil à la ZLEA.

Il s’agit de la dernière bataille en date d’une Église qui prend systématiquement la défense des plus faibles après avoir, pendant des siècles, fermé les yeux devant l’extermination des tribus indigènes et l’esclavage des Noirs.

En avril 2000, à l’occasion des 500 ans de l’arrivée des Portugais au Brésil, elle avait fait son «mea culpa» pour ces péchés par omission.

En pleine dictature (1964-1984) l’Église fut la seule force capable de se battre pour la défense des droits de l’Homme et la démocratisation du pays, puis d’influencer les rédacteurs de la constitution de 1988 et de faire voter une loi contre la corruption en 1999.

«Seuls les évêques pouvaient parler et critiquer le régime», rappelle dans un entretien avec l’AFP Mgr Pedro Casaldáliga, un des représentants de la Théologie de la Libération, née au Brésil dans les années 60 avant de s’étendre au reste de l’Amérique latine.

Le professeur de Théologie de l’Université Catholique de Sao Paulo,
Fernando Altemeyer, souligne que de nombreuses personnalités sont passées à la politique après un passage dans le militantisme catholique.

LePT qui, en 22 ans, est devenu l’un des plus grands partis politiques brésiliens, en est le meilleur exemple. Dans ses rangs on perçoit nettement une forte influence du militantisme catholique.

«L’Église catholique a ici une grande influence (...) Elle génère une très forte réflexion, ajoute le théologien.

Cyberpresse

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