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Vers un nouvel État bolivien
La majorité favorable au gouvernement socialiste d’Evo Morales à l’Assemblée constituante de Bolivie a approuvé samedi soir à Sucre, le texte global d’une nouvelle Constitution en l’absence de l’opposition tandis que des affrontements entre étudiants et policiers faisaient un mort et plusieurs blessés.
Par l’Agence France-Presse
La Presse. Sucre, Bolivie. Le samedi 24 novembre 2007
La présidente de la Constituante, Mme Silvia Lazarte, qui a fait cette annonce a toutefois souligné que le texte n’était pas définitif et devra être discuté «plus tard en détails article par article».
L’Assemblée Constituante siège actuellement sous haute sécurité dans une école militaire proche de Sucre (sud-est de la Bolivie), mais sans les députés de l’opposition libérale et conservatrice.
Les opposants au gouvernement de gauche d’Evo Morales considère que la tenue de cette assemblée sans eux, est illégale.
Les députés du Mouvement vers le socialisme (MAS) le parti de M Morales, siègent à l’Assemblée sous la pression de centaines d’étudiants et d’habitants de Sucre qui manifestent pour exiger de cette Assemblée que leur ville redevienne capitale de la Bolivie à la place de La Paz. Sucre a perdu ce rang à la suite d’une guerre civile au dix-neuvième siècle.
De violents affrontements entre des centaines d’habitants et étudiants de Sucre et la police ont fait samedi un mort et plusieurs blessés autour de l’école militaire.
La victime, un avocat de 29 ans, Gonzalo Duran, a été tué par balles «au niveau de la poitrine», a indiqué un médecin à l’agence catholique de presse Fides.
En outre plusieurs centaines de paysans, partisans du président d’origine indienne, Evo Morales, sont arrivés samedi à Sucre pour soutenir les députés du MAS à l’assemblée constituante. Ils se heurtent sporadiquement avec les étudiants et avec la police.
Le gouvernement socialiste du président bolivien, Evo Morales, était parvenu vendredi soir, au milieu d’un climat de tensions, à faire de nouveau siéger cette assemblée constituante, bloquée depuis 16 mois.
Les députés de l’opposition libérale et conservatrice avaient décidé de ne pas siéger et seuls 147 des 255 membres de la Constituante sont présents. Le quorum minimum de 128 députés était toutefois atteint.
Les députés du MAS ont bien la majorité à l’Assemblée constituante mais pas celle des deux-tiers, nécessaire pour adopter une nouvelle constitution.
Le mandat de l’Assemblée se termine le 14 décembre prochain.