Accueil > Notre Amérique > Frère Indigène > L’Amérique Latine en tête du concours « 100 idées pour la planète ».
Ce sont 26 projets innovants -dont 13 concernant l’Amérique Latine- émanant principalement de communautés autochtones, qui été retenus dans le cadre de l’édition 2009 du Development Marketplace sur le thème « 100 idées pour sauver la planète ».
Le principe du concours : présenter une idée provenant de sa propre communauté afin d’aider à préserver la planète et sa population des effets du changement climatique. Ce programme est co-parrainé par le Fonds pour l’environnement mondial (FEM), le Fonds international pour le développement agricole (FIDA), le ministère danois des Affaires étrangères et la Banque mondiale.Les 26 projets ont été sélectionnés sur 100 finalistes venant 47 pays, à partir de 1700 dossiers. Les projets primés reçoivent un financement initial de 200 000 dollars, ainsi que des conseils et un appui technique à leur mise en œuvre. Le concours de cette année a mis l’accent sur les communautés autochtones confrontées aux risques climatiques, et sur les modes de gestion des risques climatiques en particulier pour les populations vivant dans certains des écosystèmes les plus vulnérables de la terre.
Parmi les projets sélectionné en Amérique latine, celui de la coopérative Masangni, au Nicaragua, qui veut rétablir sur 120 hectares la culture des noix Maya pour les 25 communautés Miskito, et lutter ainsi contre la destruction de la forêt. La noix Maya est extrêmement résistante à la sécheresse, elle produit des graines nutritives même quand d’autres récoltes échouent. C’est une récolte à usages multiples pour les humains et une source d’aliments clé pour la faune, ce qui permet de sauvegarder la vie sauvage, et aussi de lutter contre l’érosion des sols due aux inondations.
A quelques jours du sommet de Copenhague autour du changement climatique, les projets sélectionnés par « 100 idées pour la planète » vont peut être pouvoir apporter leur contribution sur ce que peuvent proposer les pays en développement. Car de nombreux projets retenus ont su marier savoir traditionnel et technologies nouvelles pour proposer des solutions de terrain innovantes qui pourraient servir d’exemples.
En effet l’objectif du programme est « de favoriser l’éclosion de visions et d’idées nouvelles dans le débat sur le développement, de même que la possibilité de transformer de bonnes idées en résultats tangibles ».
Pour mémoire, en septembre, la Banque mondiale a publié son rapport sur le développement dans le monde 2010 : Développement et changement climatique}, qui indique que 75 à 80 % des dégâts potentiels provoqués par le changement climatique affectent les pays en développement.
El Correo, 22 novembre 2009