recherche

Accueil > Empire et Résistance > « Gringoland » (USA) > Katrina : Le monde commence à envoyer de l’aide aux États-Unis

5 septembre 2005

Katrina : Le monde commence à envoyer de l’aide aux États-Unis

 

La communauté internationale commence à envoyer de l’aide aux États-Unis qui ont accepté dimanche l’assistance de l’Onu, une situation plutôt inhabituelle pour la première puissance mondiale.

Par Christophe de Roquefeuil
Agence France-Presse.
Washington, le dimanche 4 septembre 2005

Le bilan des ravages provoqués par le cyclone Katrina n’est pas encore connu, mais des responsables commencent à parler de « milliers » de morts, et les dégâts pourraient dépasser 100 milliards de dollars.

L’Onu a annoncé que Washington avait accepté sa proposition d’aide après la catastrophe. Une équipe de coordination s’est rendue dans la capitale américaine pour des consultations sur le meilleur moyen de venir en complément des efforts d’urgence déjà déployés.

L’Onu avait offert son aide jeudi et avait placé en état d’alerte ses équipes de secours spécialisées.

Les États-Unis avaient déjà accepté de l’aide internationale après les attentats du 11 septembre 2001, qui avaient fait quelque 3 000 morts et soulevé une immense émotion à travers le monde.

Le recours à l’aide internationale reste toutefois exceptionnel pour les États-Unis, première puissance économique, politique et militaire de la planète et gros pourvoyeur d’aide pour les catastrophes à l’étranger.

Une certaine cacophonie avait d’ailleurs prévalu après le passage du cyclone. Le président George W. Bush avait poliment décliné toute aide étrangère, mais le gouvernement avait rapidement rectifié le tir en assurant être « ouvert à toutes les offres d’assistance ».

Deux émirats du Golfe arabo-persique, le Koweït et le Qatar, se sont montrés particulièrement généreux avec respectivement 500 millions de dollars de dons en produits pétroliers et 100 millions de dollars.

L’Union européenne a pour sa part annoncé à Bruxelles que les États-Unis lui avaient demandé une aide d’urgence sous forme de kits médicaux, d’eau et de 500 000 rations alimentaires. L’Otan a également reçu une demande de rations alimentaires.

Plusieurs pays européens sont passés à l’oeuvre. Londres a annoncé l’envoi d’un demi-million de rations alimentaires dès lundi matin, Berlin a dit avoir expédié au cours du week-end 25 tonnes de vivres, tandis qu’un avion italien devait décoller dimanche avec du matériel d’aide.

Le gouvernement français a mis à disposition l’ensemble du stock pré-positionné à la Martinique (tentes, couvertures, bâches, kits de cuisine, lits de camp). Les premiers personnels et fret partiront sous 24 heures.

La Suisse a annoncé dimanche avoir reçu une demande d’aide américaine, et la Norvège a indiqué samedi qu’elle offrait 1,6 million de dollars.

Les offres d’aides ont continué d’affluer de toutes parts au cours du week-end, parfois de pays infiniment plus démunis que les États-Unis, comme l’Afghanistan, qui s’est dit prête à débourser 100.000 dollars.

Israël a annoncé le départ pour les États-Unis d’une mission chargée d’évaluer une assistance.

Des pays en froid avec Washington comme Cuba ou le Venezuela, se sont également déclarés prêts à apporter une aide aux victimes. Le Venezuela va notamment fournir 1 million de barils d’essence.

Le Pérou a souhaité envoyer des équipes médicales, de même que l’Indonésie, durement frappée l’an dernier par le tsunami qui a dévasté les côtes de l’Asie du sud et du sud-est.

La Corée du Sud a promis 30 millions de dollars, et la Chine en a offert cinq.

Le voisin canadien va pour sa part envoyer aux États-Unis des milliers de lits de camp, de couvertures et du matériel médical. Il doit par ailleurs dépêcher un millier de militaires sur trois frégates pour prêter main forte aux troupes américaines dans le Golfe du Mexique.

L’Agence internationale de l’énergie (AIE), qui regroupe 26 pays industrialisés, avait déjà accepté vendredi de coordonner un recours collectif aux stocks stratégiques de pétrole de ses membres, pour contrer les effets sur les prix des carburants de cette catastrophe qui a dévasté de nombreuses installations pétrolières.

Retour en haut de la page

El Correo

|

Patte blanche

|

Plan du site