José Bové se porte candidat à l’élection présidentielle en France.

Par Louis-Bernard Robitaille
La Presse. Canada. Le vendredi 02 février 2007

Au sein de la mouvance d’extrême gauche - qui avait déjà totalisé près de 15 % des voix au premier tour de la présidentielle de 2002 -, la victoire écrasante du Non au référendum de juin 2005 sur la Constitution européenne avait accouché de « collectifs» antilibéraux qui rêvaient d’une candidature commune à la présidentielle.

Mais comme en 2002, tout le monde est finalement parti en ordre dispersé : il y a déjà trois candidats «trotskistes» déclarés, dont Arlette Laguillier et Olivier Besancenot, et la secrétaire générale d’un Parti communiste en déclin, Marie-George Buffet.

Ce qui est clair, c’est que l’ancien leader paysan du Larzac, célèbre pour sa pipe, sa grosse moustache et ses opérations de commando à répétition sur les champs de culture transgéniques, est un redoutable concurrent sur le terrain médiatique. Il y a six mois, lorsque sa candidature à la présidence était déjà évoquée, il était volontiers crédité de 7 ou 8 % des voix. De quoi bousculer le jeu à l’extrême gauche, enfoncer encore davantage la candidate des verts, Dominique Voynet. Et même nuire à Ségolène Royal.

Deux inconnues majeures, cependant. La première : Bové attend, le 7 février, une décision de la Cour de cassation qui pourrait le renvoyer de nouveau en prison pour quatre mois pour arrachage d’un champ de maïs OGM.

La seconde : il lui faut d’ici au 16 mars obtenir pour sa candidature le parrainage de 500 maires ou élus locaux sur les quelque 40 000 que compte le pays. Une chasse aux signatures devenue cette année de plus en plus difficile pour tous les «petits» candidats.