Inquiétude des familles de trois otages de la guérilla colombienne.

Agence France-Presse
La Press. Caracas, le mardi 12 février 2008

Les familles de trois otages que la guérilla colombienne des FARC a proposé de libérer sont inquiétées par des informations selon lesquelles l’armée colombienne aurait intensifié ses activités dans la zone où ils pourraient être libérés, selon le fils de l’un des otages.

«Nous sommes préoccupés par le fait que selon des informations en provenance de Colombie, le gouvernement a renforcé le niveau d’activité militaire dans la zone où nos proches pourraient être remis en liberté», a déclaré à des journalistes à Caracas Jaime Felipe Lozada, fils de Gloria Polanco, l’un de ces trois otages colombiens.

Les familles des otages ont décidé de rester au Venezuela jusqu’à leur libération, qui doit être organisée par le gouvernement du président vénézuélien Hugo Chavez.

«Il est extrêmement risqué pour nos proches qu’il y ait des opérations militaires dans la zone», a déclaré M. Lozada, se référant à des informations d’origine colombienne non confirmées officiellement.

«Ayant été otage pendant trois ans, je sais qu’une opération militaire de libération a très peu de chances de succès», a-t-il ajouté.

Les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) ont proposé le 2 février de libérer Gloria Polanco, Luis Eladio Perez et Orlando Beltran, trois anciens parlementaires colombiens.

Le 10 janvier, les FARC ont libéré deux otages, Clara Rojas, ancienne collaboratrice de la franco-colombienne Ingrid Betancourt, et l’ex-parlementaire Consuelo Gonzalez.

La guérilla détient une quarantaine d’otages dits «politiques», dont Ingrid Betancourt et trois Américains, qu’ils veulent échanger contre 500 guérilleros emprisonnés.