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12 décembre 2005

Hippolyte Bouchard
(1780 - 1837)

par Felipe Pigna

 

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Hippolyte Bouchard est né le 15 janvier 1780 à Bormes, près de Saint Tropez, en France. Très jeune il s’est enrolé dans la marine et c’est en 1809 sur un bateau français qu’il est arrivé à Buenos Aires pour y rester, quelques mois avant le début de la Révolution de mai.

Bouchard, un libéral français, a très vite senti une profonde sympathie pour les idées exprimées par le secteur le plus radical de l’Assemblée conduite par Mariano Moreno et il a mis ses connaissances navales à la disposition de la Révolution. Le gouvernement l’ a nommé deuxième commandant de la flotte nationale qui venait d’être créée. Le 2 mars 1811 la bataille de San Nicolás des Arroyos fut le baptême de feu de la nouvelle escadre. Malheureusement ce fut une défaite.

Le 3 février 1813, un autre baptême de feu, celui du Régiment de ’Grenadiers à Cheval’ sous le commandement de San Martin à San Lorenzo, trouvera à nouveau un Bouchard disposé à tout. San Martin dans son rapport de guerre raconte : "voici un drapeau que je mets entre les mains de V. E. et qui a été arraché avec la vie du porte-drapeau l’officier Hyppolite Bouchard ".

San Martín prendra note de l’action du téméraire français et en tiendra compte au moment de le recommander à l’amiral Guillermo Brown pour harceler les Espagnols dans le Pacifique et préparer de cette manière l’assaut final sur Lima au Pérou. En 1815, la campagne de guerre de corsaire débute, dirigée par Brown, avec la frégate "Hércules" et le brigantin "Santisima Trinidad" accompagné par la corvette "Halcon" soule commandement de Bouchard.

Dès octobre 1815, ils se sont saisis des frégates espagnoles et ont bloqué et attaqué le port d’El Callao, (port de Lima au Pérou). Ils ont continué le voyage et ont attaqué les fortifications proches à Guayaquil. En 1816 ont à nouveau mis en place un blocus à l’entrée du port d’El Callao et ont coulé la frégate espagnole "Fuente Hermosa ".

Mais l’étape la plus romanesque de la vie de Bouchard restait à venir.

Mitre l’a résumée de cette manière :

"... Une campagne de deux ans en faisant le tour du monde au milieu de travaux et de dangers perpétuels, une navigation de dix ou douze mille milles par les mers plus éloignées de la terre, dans laquelle on se mate un soulèvement, on étouffe un incendie à bord, on empêche le trafic d’esclaves à Madagascar, on met en échec des pirates malais à Macasar, on met les Philippines sous blocus, en désorganisant son commerce et sa marine de guerre, on domine une partie de l’Océanie en imposant la loi, aux plus grands rois par la diplomatie ou par la force ; dans laquelle on prend par assaut la capital de la Haute Californie, en semant l’effroi sur les côtes du Mexique, on en fait autant en Amérique centrale, on établit un blocus entre San Blas et Acapulco, on prend de force le port de Realejo en saisissant par la même occasion plus de vingt pièces d’artillerie, en sauvant un navire de guerre de la nation et en prenant ou en brûlant au moins vingt-cinq navires, ennemis... ".

Le 9 juillet 1817, la frégate "L’Argentine" a levé l’ancre- c’était un navire espagnol appelé auparavant "Conséquence" qu’ils avaient araisoné- sous le commandement du Capitaine Bouchard, dans l’anse de Barragán en Argentine pour accomplir une campagne de corsaire, qui devait durer deux ans. En naviguant par les eaux de l’Atlantique Sud, il est arrivé à Madagascar et a empêché l’embarquement d’esclaves trois navires anglais et un français étaient sur le point de mener à bien.

"L’Argentine" a continué à naviguer en direction aux Philippines pour nuire au trafic commercial des navires espagnols et a rejeté l’attaque de cinq navires pirate malais. Dans les îles Hawaï , Bouchard a rencontré le roi Kamehameha et signé un traité lui faisant reconnaître l’Indépendance de l’Argentine proclamée par le Congrès de Tucuman.

Le roi hawaïen régnait depuis trente années sur les îles et les voyageurs le surnommaient le Napoleón de la Polynésie. Il avait obtenu de former une confédération des îles hawaïennes avec sa capitale à Karakakowa. Kamehameha fournit à Bouchard 100 marins et il restitue la goélette « Chacabuco » capturée par ses hommes.

La flotte composée maintenant par des franco-argentins et hawaïens, met le cap vers la Californie, arrivant à sa capitale, Monterrey, le 22 juillet 1818. Après de durs combats , elle prend le fort et fait flotter le drapeau argentin durant six jours en Californie. Après l’attaque à Monterrey, les troupes de Bouchard rasent la mission de San Juan, Santa Barbara et d’autres villages espagnols de haute et basse Californie.

Le 25 janvier 1819 il bloque le port de San Blas et attaque Acapulco au Mexique. Au Guatemala, il détruit Sonsonate et capture des brigantins espagnols. Au Nicaragua, il prend Realejo, le principal port espagnol dans les mers de Sud, et s’empare de quatre navires espagnols. En descendant vers le Pérou, il continue à harceler les positions espagnoles sur le Pacifique. Les navires de Bouchard sont arrivés juste le 9 juillet 1819, date de l’Independence de l’Argentine, au port de Valparaiso, à temps pour s’intégrer à la flotte que San Martín préparait pour prendre Lima.

La traversée de "L’Argentine" avait duré deux ans pendant lesquelles Bouchard et ses gens ont livré treize combats navals, ont capturé ou ont détruit vingt-six navires et confisquer la charge de quatre bateaux négriers - en libérant les prisonniers - et de deux navires anglais et d’un des Etats-Unis.

................... Incomplète

El Historiador

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