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4 octobre 2004

Haïti
Violences et arrestations

 

Par Associated Press
Port-au-Prince, dimanche 3 octobre 2004

Situation chaotique à Port-au-Prince. Alors que les meurtres politiques se multiplient, trois hommes politiques haïtiens, appartenant au parti Lavalas de l’ancien président Jean-Bertrand Aristide, se sont rendus à la police samedi après s’être barricadés pendant six heures dans les locaux d’une station de radio de Port-au-Prince.

Ils nient toute implication dans les affrontements qui ont fait 14 morts ces trois derniers jours dans la capitale.

Le parti Lavalas a en effet entrepris de commémorer le coup d’État de 1991 qui a renversé le premier gouvernement Aristide. Il exige la fin de « l’occupation » et de « l’invasion » par les troupes étrangères, faisant référence à la présence de la force militaire menée par les États-Unis et la France.

Les trois hommes politiques, retranchés dans les locaux de Radio Caraïbes, ont été emmenés menottés après avoir négocié leur reddition avec un juge qui leur a annoncé qu’ils seraient poursuivis pour port d’armes illégal.

« Ils me kidnappent. Ils n’ont aucune raison de m’arrêter. C’est une arrestation illégale », a déclaré le président du Sénat, Yvon Feuille alors qu’il était emmené par les policiers. Un peu plus tôt, alors que le bâtiment était encerclé, il avait exhorté les fidèles d’Aristide à ne pas répondre par la violence.

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