Accueil > Les Cousins > Amérique Centrale et Caraïbes > Haïti 2004 : première semaine sous le signe de la mobilisation anti-Aristide
Par AlterPresse
P-au-P., 5 janvier 2004
L’opposition socio - politique haïtienne entamera ce 7 janvier une nouvelle étape dans la mobilisation
destinée à forcer le président Jean Bertrand Aristide à quitter le pouvoir.
Lors d’une conférence de presse ce 5 janvier, la plateforme démocratique des
organisations de la société civile et des partis de l’opposition a annoncé
une manifestation le 7 janvier à Port-au-Prince.
Les manifestants devraient abattre, comme les fois précédentes, un parcours
marathon d’environ quinze kilomètres. La manifestation s’ébranlera de la
place Saint Pierre (périphérie est de la capitale) pour aboutir à la Place
Jérémie (périphérie sud-est).
La marche sera suivie par deux journées de grève générale sur tout le
territoire les 8 et 9 janvier.
La plateforme envisage un répit pour le samedi 10 janvier, le temps pour la
population de se « ravitailler », ont fait savoir les responsables. La
mobilisation anti-Aristide reprendra le dimanche 11 janvier à travers une
nouvelle manifestation, a encore annoncé la
plateforme.
Les critiques fusent déjà dans les milieux lavalas contre la nouvelle
initiative de mobilisation de l’opposition socio-politique. Intervenant à la
radio, le sénateur lavalas Lans Clones a mis en garde contre toute
perturbation de la rentrée scolaire prévue pour cette semaine.
Pour sa part, le prêtre Yvon Massac, proche du chef de l’État et directeur
de la Caisse d’Assistance Sociale, a révélé les intentions des partisans du
pouvoir de liquider littéralement les membres de l’opposition. Dans une
déclaration diffusée par plusieurs stations de radio de la capitale, le père
Massac a laissé entendre que « c’est à cause du refus exprimé par le
président d’un bain de sang dans le pays que nous n’avons pas agi » contre l
’opposition.
La société civile et l’opposition haïtiennes avaient présenté officiellement
à la presse le 2 janvier une « alternative de transition » au régime
lavalas. Selon cette résolution dite consensuelle, la plateforme choisira le
président de transition parmi les juges de la Cour de Cassation, en
consultation avec les autres secteurs organisés du pays.
Le secrétaire d’État à la Communication, Mario Dupuy, a qualifié la nouvelle
proposition de l’opposition de « bouillon réchauffé ».
La plateforme socio-politique de l’opposition s’est engagée à obtenir la
démission, dans les meilleurs délais, de Jean Bertrand Aristide et tous les
membres du gouvernement lavalas. [vs gp apr 05/01/2004 22:30]
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