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23 avril 2008

Haïti
Les Haïtiens exigent le départ de troupes de l’ONU.

 

Adital, Brésil, le 22 avril 2008.

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Ce mardi 22 avril, l’organisation Batay Ouvriye [1], qui regroupe des syndicats d’usines et des associations de travailleurs, reprend ses mobilisations dans les villes haïtiennes au nord du pays en essayant d’attirer l’attention sur les problèmes qui affectent la population. Depuis novembre 2007, les prix des aliments de base ont triplé, augmentant les problème de famine dans tout le pays.

Les Haïtiens dénoncent aussi la violence des troupes de l’ONU qui composent la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (Minustah - selon le sigle en français), créée le 30 avril 2004 [2]. En novembre 2007, l’ONU a eu à rapatrier 108 soldats du Sri Lanka coupables d’abus sexuel et de viols de femmes et de petites filles dans différentes régions d’Haïti. Le budget annuel de la Minustah s’élève à 535 millions de dollars, 9 % du PBI du pays. Le nombre de morts provoquées par ses opérations sont est incertain.

En plus de la faim et de la violence, d’autres cicatrices se sont enracinées dans la société haïtienne. Les mouvements populaires accusent le système d’exploitation imposé par l’élite du pays, qui suit les dictats de l’Organisation Mondiale de Commerce (OMC), qui n’accepte pas que soient modifiés les prix des marchandises importées. Le chômage touche près de 80 % de la population, et ceux qui travaillent, se nourrissent très mal avec le salaire minimum qu’ils reçoivent.

L’organisation Batay Ouvriye a expliqué que la proposition de salaire minimum faite par le gouvernement "fantoche" de René Préval, de 3,95 dollars quotidiens, était inacceptable et qu’aucun travailleur ne pouvait vivre avec moins de 12 dollars quotidiens (le gouvernement lui même reconnaissait que, selon ses calculs, le minimum dont un travailleur a besoin est de 8 dollars par jour). Selon le Secrétariat International de la Ligue Internationale de Travailleurs (LIT-CI), on estime que 80% des Haïtiens reçoivent moins de 2 dollars par jour.

La LIT-CI a informé que, tout au long de ces jours de protestations, la répression a déjà fait au moins cinq morts et des dizaines de blessés :

"La LIT-CI dénonce cette répression féroce et exprime sa solidarité complète avec le peuple haïtien. En même temps, elle estime que ces faits mettent à nu nettement le vrai rôle de la force d’occupation au service de l’impérialisme que la Minustah remplit en Haïti".

L’organisation croit que l’objectif réel de la mission est d’être le "bras armé" d’un plan pro-impérialiste pour opprimer et encore plus exploiter le peuple haïtien et le réprimer violemment au cas où il proteste contre cette situation.

 Traduction du brésilien de : Daniel Barrantes
 Traduction de l’espagnol pour El Correo de
 : Estelle et Carlos Debiasi.

Notes  :

Notes

[1Le Batay Ouvriye est l’une des organisations qui organise la Rencontre Latinoaméricaine et Caribéenne (ELAC), qui se tiendra en juillet, en Betim (MG), après le premier congrès de Conlutas.

[2Les troupes proviennent de pays comme le Brésil (1.211 soldats) qui aussi commande la missio, l Uruguay (1.147), l’Argentine (562) et le Chili (502)

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