Guatemala
Élection pour un nouveau président au Guatemala

Par Agence France-Presse
Guatemala, le samedi 27 décembre 2003

Cinq millions d’électeurs votent ce dimanche au Guatemala pour élire leur nouveau président lors d’un second tour opposant Alvaro Colom, candidat du centre-droit, et Oscar Berger, représentant la droite conservatrice et favori des sondages.

Le vainqueur de ce scrutin, placé sous la surveillance des missions d’observation de l’Union Européenne (EU) et de l’Organisation des États Américains (OEA), prendra ses fonctions le 14 janvier pour un mandat non renouvelable d’une durée de quatre ans.

Il succèdera à Alfonso Portillo, facilement élu en 1999 sous les couleurs du Front Républicain Guatémaltèque (FRG), un parti populiste créé par l’ex-dictateur Efrain Rios Montt.

Rios Montt, accusé par des associations de défense des droits de l’homme d’avoir ordonné les massacres de 17.000 personnes menés dans 400 villages indiens lorsqu’il dirigea le pays d’une main de fer (1982-1983), a été écarté de la course au fauteuil présidentiel dès le premier tour de l’élection, le 9 novembre, en terminant en troisième position.

Oscar Berger, ancien maire de la capitale âgé de 57 ans, était arrivé en tête en recueillant 34,48% des suffrages, devant Alvaro Colom (26,48%) et Rios Montt (19,21%).

Selon les sondages publiés cette semaine, Berger, soutenu par les chefs d’entreprises les plus influents de ce pays d’Amérique centrale de 11,2 millions d’habitants et déchiré par 36 ans de guerre civile (1960-1996), est en mesure de s’imposer nettement avec 58% des voix.

Alvaro Colom, un chef d’entreprise de 52 ans qui puise son électorat dans les provinces à forte majorité indienne Maya (42,9% de la population), compte toutefois sur un taux élevé d’abstentions, en raison d’un scrutin organisé durant les fêtes de fin d’année, afin d’inverser cette tendance.

En 1999, lors de l’écrasante victoire d’Alfonso Portillo (FRG) avec 68% des voix face à Oscar Berger, la participation s’était élevée à 40,09%.