Grève générale pour cause de privatisation

Grève générale de 24 heures convoquée à la demande des syndicats et des organisations de défense.

Une révolte anti-privatisation s’est manifestée depuis plusieurs jours dans le pays à la suite de l’annonce de la vente au groupe belge Tractebel, du groupe Suez, de deux sociétés électriques dans le département d’Aréquipa où l’état d’urgence a été déclaré. L’appel à la grève concerne les trois départements, Cusco, Puno, et Moquegua qui constituent avec celui d’Arequipa, le grand sud péruvien, région traditionnellement rebelle au pouvoir central.

Le président Toledo ne bénéficie que d’un très faible soutien de l’opinion publique. Le principal parti d’oppostion, l’APRA (centre gauche), battu de peu au second tour de la présidentielle de l’an dernier, s’est retiré de "la table de concertation", une initiative gouvernementale visant à trouver un consensus entre toutes les forces politiques dans le but de jeter les bases d’une stabilité institutionnelle. Une mission de conciliation gouvernementale est arrivée à Arequipa pour tenter de renouer le dialogue avec les opposants aux privatisations.