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Par l’Agence France-Presse
Panama, vendredi 27 mai 2005
Le front national pour défense des caisses de sécurité sociale (FRENADESO), composé d’une soixantaine d’organisations, a lancé vendredi une grève générale illimitée au Panama, après des semaines de manifestations qui ont fait des dizaines de blessés et ont conduit à plus de 500 arrestations.
La réforme proposée par le président Martin Torrijos prévoit l’augmentation des cotisations, repousse l’âge de la retraite pour les femmes de 57 à 62 ans et pour les hommes de 62 à 65 ans. Il faut résoudre le problème du déficit qui mène inévitablement le système à la banqueroute en 2012, a expliqué le président panaméen.
Dès vendredi, les hôpitaux publics ont cessé de recevoir les patients, assurant seulement les urgences. Les 9000 employés de la sécurité sociale ont cessé le travail et des milliers d’écoles publiques ont fermé leurs portes en province. Le syndicat unique des travailleurs de la construction s’est joint à 100% à la grève, selon son dirigeant Genaro Lopez.
Toutefois, la grève n’a pas reçu le soutien de l’ensemble des forces sociales du pays. Le conseil national des travailleurs organisés, qui regroupe 100 000 adhérents, ne s’est pas joint au mouvement et la plupart des commerces sont ouvert dans la capitale.
« La grève va tenir », a affirmé le secrétaire général de Confédération de l’unité syndicale (CONUSI), Gabriel Castillo, qui a aussi reconnu que les entreprises de transport ne soutiennent pas la grève.
Des centaines de policiers ont été mobilisés dans la capitale et en province où les syndicats et les organisations étudiantes ont appelé à des manifestations vendredi après-midi.