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31 mars 2006

Fox s’engage à extrader des trafiquants de drogue vers les États-Unis

 

Le Mexique procèdera dans quelques semaines à l’extradition vers les États-Unis d’au moins douze trafiquants de drogue recherchés par la justice américaine, a annoncé jeudi le président mexicain Vicente Fox.

Par l’Agence France-Presse
Cancun, Mexique, le jeudi 30 mars 2006

Collaboration sans frontières

« Dans quelques semaines les premiers (seront extradés). Nous avons effectué toutes les formalités juridiques une fois que la Cour suprême nous a ouvert la porte » à l’extradition, a-t-il ajouté lors d’une rencontre avec la presse étrangère à l’occasion de la rencontre tripartite États-Unis/Canada/Mexique.

« Je ne peux pas donner de noms (...), c’est une douzaine pour commencer, puis un autre groupe d’une douzaine. Il s’agit d’un nombre important », a souligné le président mexicain.

Le président mexicain a reconnu que la lutte antidrogue menée depuis le début de son mandat, en 2000, avait généré de violentes réactions des cartels, mais surtout entre les « seconds couteaux qui veulent remplacer les chefs des cartels qui sont en prison ».

Interrogé sur une éventuelle vague de violence de la part des cartels de la drogue, en représailles des extraditions, comme en Colombie, Vicente Fox a répondu : « les trafiquants de drogue n’ont pas supplanté l’État mexicain ».

Certains analystes soutiennent que les puissants cartels de la drogue mexicains ont pris le dessus sur les autorités mexicaines en soudoyant fonctionnaires de l’État, magistrats, policiers et militaires.

« Quand la Colombie a commencé les extraditions (de trafiquants de drogue vers les États-Unis), il y a d’abord eu une réaction violente, rappelle M. Fox, puis ils ont été mis à genoux. Une fois que nous aurons démontré une véritable force, durable, dans ce programme d’extradition, nous aurons certainement fait un pas important pour gagner cette bataille ».

Le Mexique, important producteur de drogues de synthèse pour le marché américain, est la principale plaque-tournante du trafic de cocaïne consommée aux États-Unis.

Le chef de l’État mexicain a assuré que les saisies de drogue avaient augmenté, rejetant ainsi les critiques formulées par des fonctionnaires américains qui dénonce le trafic de drogue en provenance du Mexique comme une menace pour la sécurité des États-Unis.

M. Fox défend son bilan et évoque « une responsabilité partagée » mettant en avant « la demande de drogue du voisin du nord ».

« Une fois que la drogue a franchi la frontière, comment arrive-t-elle sur le marché américain ? Là-bas aussi il y a des organisations criminelles, là-bas aussi il y a des trafiquants de drogue, là-bas aussi il y a de la vente et du trafic de drogue », martèle Vicente Fox.

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