Fidel Castro fait de petites promenades et a une « faim terrible »

Le président cubain Fidel Castro effectue de petites promenades et récupère rapidement du poids grâce à une « faim terrible », affirme son ami, l’écrivain argentin Miguel Bonasso, qui l’a rencontré à deux reprises ces derniers jours, dans un article publié lundi par Granma.

Par l’Agence France-Presse
La Havane, Le lundi 18 septembre 2006

Sur une photo publiée par l’organe officiel du Parti communiste, on voit les deux hommes, tout sourires, assis dans des fauteuils, et une autre photo montre Fidel Castro, seul, en pyjama et robe de chambre conversant avec quelqu’un sans doute Bonasso.

« Nous avons marché dans sa chambre sous l’oeil de l’appareil photo de Richard, l’un de ses jeunes collaborateurs », explique M. Bonasso dans l’article. Il y cite aussi le « père de la révolution » cubaine en train de dire à propos de ces petites promenades : « il faut se désengourdir » les muscles ».

Selon M. Bonasso, Fidel Castro lui a confié qu’il avait « une faim terrible ces derniers jours » et qu’il mangeait « de tout ».

M. Castro a annoncé récemment avoir perdu près de 20 kilos (exactement 18,7 kg) après avoir subi le 27 juillet une délicate intervention aux intestins pour une affection qui n’a pas été précisée par les autorités.

Depuis le 31 juillet et pour la première fois en 47 ans de régime, Fidel Castro, qui a fêté ses 80 ans le 13 août, est remplacé « provisoirement » par son frère Raul, 75 ans.

L’article souligne que M. Bonasso a rencontré à deux reprises Fidel Castro en marge du sommet des Non-Alignés. M. Castro a reçu d’autres personnalités dont son héritier idéologique, le président vénézuélien Hugo Chavez, et le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan.

M. Bonasso, député et représentant personnel au sommet du président argentin Nestor Kirchner, a souligné que Fidel Castro s’intéresse de près « à ce qui se passe au Venezuela, en Bolivie, en Argentine ». Il s’est également tenu informé du déroulement « du sommet et des discussions de couloir », selon lui.

Sur recommandation de ses médecins, Fidel Castro n’a pas assisté en personne au sommet des Non-Alignés où la présidence a été assurée par son frère. « Il a été très bien, le discours de Raul, très précis », a commenté M. Castro, selon M. Bonasso.