Etats Unis en plein ridicule économique avec ses 400 milliards de dollars de déficit que devrait dépasser en 2006.

Par l’Agence France-Presse
Washington, le jeudi 12 janvier 2006.

Cette annonce a été faite lors d’un point presse du directeur-adjoint de l’OMB, Joel Kaplan, sur l’impact sur le budget fédéral du coût de la reconstruction dans la région du Golfe du Mexique, frappée à la fin de l’été par les cyclones Katrina et Rita.

« Nos nouvelles prévisions pour 2006 seront formellement publiées quand nous annoncerons le budget dans la première semaine de février mais, selon nos calculs préliminaires, nos projections sont d’une augmentation du déficit par rapport au niveau de 2005 au-delà de 400 millions de dollars ou 3,1 % du PIB » (produit intérieur brut), a déclaré M. Kaplan.

Il a attribué cette hausse aux dépenses fédérales consenties pour reconstruire la côte sud après le passage des cyclones.

« Nous pensons que les dépenses plus importantes liées aux efforts de reconstruction après Katrina ne sont que temporaires et qu’avec le maintien de politiques favorables à la croissance qui génèrent d’importantes recettes et la poursuite de politiques restrictives en matières de dépenses, nous reviendrons sur une trajectoire de baisse et resterons en bonne voie pour réduire le déficit de moitié d’ici 2009 », a-t-il toutefois estimé.

Dans sa revue budgétaire mensuelle, le Bureau du budget du Congrès (CBO) expliquait début janvier que « les dépenses d’assurances pour couvrir les inondations et d’autres dégâts après le cyclone Katrina avaient accru substantiellement les dépenses » au cours des trois premiers mois de l’exercice fiscal 2006, qui a débuté le 1er octobre.

Les États-Unis accusent depuis le début de l’exercice 2006 un déficit de 119,31 milliards de dollars contre 118,05 milliards de dollars à fin décembre 2004.

Après des déficits de 83,06 milliards de dollars en novembre et 47,23 milliards de dollars en octobre, le budget a toutefois été excédentaire de 10,98 milliards de dollars en décembre, selon les chiffres publiés par le Trésor jeudi.

Le CBO avait cependant indiqué début janvier que le dernier mois de l’année est « traditionnellement relativement favorable » au budget fédéral car les entreprises paient leurs impôts trimestriels (le 1er trimestre de l’exercice budgétaire est clos au 31 décembre) et les prélèvements sur les ménages augmentent en raison des bonus de fin d’année et d’une progression de l’emploi à cette saison.