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18 de septiembre de 2004

Enlèvement en Colombie de Arquímedes Vitonas Noscue, maire indigène Nasa, "Maître de la sagesse" de l’UNESCO.

 

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Pueblo Nasa

Depuis le 22 août , est porté disparu le chef indigène Arquímedes Vitonas Noscue du peuple Nasa et qui est maire de la commune de Toribio, située dans la région agitée du sud du Cauca. Vitonas, ex président de l’Assemblée régionale du Cauca, a reçu le prix de "Maître de la Sagesse" de l’UNESCO, pour le travail fait dans sa Communauté.

Les Nasas croient que le silence du gouvernement peut signaler comme coupables des "groupes armés non identifiés" qui peuvent être rattachés aux Forces Armées de la Colombie. La disparition s’est produit étrangement peu de temps après l’annonce d’une marche de protestation contre les politiques néo-libérales du gouvernement d’Álvaro Uribe, les réformes constitutionnelles soutenues par celui-ci pour garantir sa réélection et la possibilité d’un traité de libre commerce (TLC) avec les Etats-Unis, qui font peser un risque sur l’autonomie, la sécurité, la souveraineté et les droits des Communautés indigènes.

Le chef indigène a disparu en compagnie de Plinio Trochez, actuel gouverneur du Conseil municipal Indigène de l’Assemblée Indigène de Resguardo [1] de Toribio, de Gilberto Muñoz Coronado, Coordinateur du Centre d’Éducation, Qualification et Recherche pour le Développement Intégral de la Communauté (une école qui offre plusieurs services aux étudiants indigènes), de l’ ex-maire de Toribio, de Rubén Darío Escue, gouverneur suppléant du Conseil municipal Indigène de San Francisco et du chauffeur Erminson Velasco.

La voiture se rendait du Resguardo de Toribio, dans la région du Caquetá, à la commune de San Vicente du Caguán (région démilitarisée confiée par le président d’alors Andres Pastrana à la guérilla du FARC pendant l’improductif processus de paix durant son mandat qui s’est terminé en 2002). L’objectif de la visite était la rencontre entre les autorités indigènes des deux Resguardos, de sorte que l’expérience de Vitonas et des autres présents puisse aider à la Communauté de San Vicente du Caguán.

Après quatre jours de silence, le secrétaire du gouvernement de la région du Cauca a appelé la municipalité de Toribio, pour informer de l’enlèvement. Le secrétaire a fait mention d’un groupe armé non identifié, a aussi affirmé que l’information a étérévélée par le Bataillon Codazzi, qui siège dans la ville de Palmira, dans la région del Valle, dans l’après-midi du 24.

C’est inexplicable un retard d’un jour dans la communication de nouvelles tellement importantes. Les dernières nouvelles connues du convoi sont arrivées , en revanche, par un appel normal de la ville de Neiva.

Des réfugiés entre deux feux

Parce qu’il s’oppose au gouvernement, mais aussi aux méthodes armées de la guérilla, le peuple Nasa, un des mouvements indigènes les mieux organisés du pays, présente une menace dans la zone du Cauca. Cette région se trouve entre celles les plus instables de toute la Colombie, avec le sixième front du FARC (Forces Armées Révolutionnaires de la Colombie) retranché dans les montagnes en attendant de jours meilleurs, l’Armée dans les rues, et les Nasa, comme toujours, entre deux feux.

L’histoire du peuple Nasa est aussi ancienne que celle du continent. Durant les premières années du XXème siècle, ils ont recommencé leur lutte pour pouvoir prendre à nouveau possession de leurs territoires ancestraux usurpés par les conquérants et par les lois des créoles de la post-indépendance.

En 1948, ils ont perdu, une fois de plus, le territoire reconquis au milieu de la lutte violente entre les deux partis traditionnels colombiens (Conservateur et Libéral), quand a commencé l’accaparement de la terre par les grands propriétaires terriens.

Les Nasas se sont organisés et ont résistée de manière armée - ce qui a emmené au décès 1.500 indigènes - jusqu’à 1960, année où ils ont décidé de retourner à des formes de lutte pacifiques, tandis que les FARC continuaient leur bataille armée. Sur la terre reconquise sont nées des propriétés communautaires. En 1971, les indigènes du Cauca ont formé le CRIC (Conseil Régional Indigène du Cauca).

Toutefois, les Nasa ont repris leur défense armée après le meurtre impuni du prêtre Ulcue, inspirateur des luttes d’occupation, qui ont pris fin en 1991 avec l’approbation de la nouvelle Constitution, qui reconnaissait leurs droits de propriété sur la terre comme bien communautaire, des Nasa et d’autres groupes indigènes.

Dans l’assemblée constituante ont pris part le groupe de l’Alliance Démocratique M-19, réinséré dans la légalité grâce à un processus de paix mené à bien pendant le gouvernement du président Belisario Betancur, l’Union Patriotique (mouvement politique de gauche, qui a perdu quatre mille militants pendant le processus pacification), des représentants indigènes et des partis traditionnels.

La Constitution déterminait l’autodétermination des Resguardos, avec des assemblées permanentes de Conseils municipaux (commissions de gouvernement) et les Communautés ont formé des commissions éducation, économiques, médicales et culturelles.

De nos jours, deux mille indigènes Nasa, vivent dans leurs Resguardos et sont régis par leur propre autorité locale appelée "conseil municipal". Les Conseils municipaux s’associent dans l’ACIN (Association de Conseils municipaux du Nord de la Cauca ou de Cxab Wala Kiwe "Territoire du Grand Peuple", en langue la Nasa) laquelle prennent part environ 88.000 personnes. Cette organisation fait partie du CRIC qui à son tour fait partie de l’ONIC (Organisation Nationale Indigène Colombienne), qui regroupe à 84 populations indigènes colombiennes.

Toutefois, les problèmes des Nasa et des populations indigènes de tout le pays n’ont pas été résolus en 1991. Le problème de la terre en Colombie ne trouve pas de solutions et il est la cause principale du conflit qui depuis plusieurs générations a ensanglanté le pays.
Le déplacement forcé, le phénomène par lequel les gens sont obligés de laisser leur propre terre, leurs propres racines, leur propre maison, est le facteur déclanchant du conflit armé. La Colombie conserve dans son sous-sol 16 des 22 ressources les plus recherchées du monde : pétrole, or, diamants, émeraudes, gaz naturel, entre autres. Moins de 1% de la population est propriétaire de plus de 60% des terres.

Aujourd’hui les Nasas continuent à vivre entre deux ou plus feux: Armée, paramilitaires, guérillas, et ils font face aussi aux des politiques néo-libérales de l’actuel président parce qu’il veut privatiser et breveter la terre elle-même, les connaissances ancestrales, les plantes, les ressources hydriques et naturelles.

Par Simone Bruno
Alai-Amlatina. Bogota, 27 août le 2004. -

Traduction pour El Correo: Estelle et Carlos Debiasi

Asociación de Cabildos Indígenas del Norte del Caucas (ACIN)

Service Informatif "Alai-amlatina"
Agence latino-americaine d’Information - ALAI
Courrier : info@alainet.org - URL : http://alainet.org

Notas

[1Resguardo est une région protégée démilitarisée

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