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19 septembre 2006

Encore un scandale au Brésil : L’opposition veut rendre Lula inéligible

 

Par Agence France-Presse
Brasilia, le lundi 18 septembre 2006

À moins de quinze jours des élections au Brésil, l’opposition a demandé lundi que le président Lula soit déclaré inéligible, tandis qu’un de ses conseillers a démissionné après avoir été cité dans une tentative d’implication des dirigeants de l’opposition dans un scandale.

La coalition d’opposition soutenant la candidature à la présidence de Geraldo Alckmin a introduit un recours, dont l’AFP a obtenu une copie, auprès du tribunal suprême électoral demandant que le président Luiz Inacio Lula da Silva soit proclamé inéligible pour avoir « bénéficié d’actes d’abus de pouvoir ».

Selon des sources du tribunal, la cour pourrait rapidement donner un avis sur la recevabilité de la requête présentée en urgence, ce qui ne signifie pas que le TSE se prononcera avant les élections du 1er octobre.

Le conseiller du président Lula, Freud Godoy, a de son côté présenté sa démission après avoir reconnu des contacts avec un avocat accusé par la police fédérale d’avoir tenté d’acheter des documents supposés compromettants pour deux des principaux dirigeants de l’opposition.

Godoy avait été mis en cause comme étant l’organisateur de l’opération menée par Gedimar Passos, un avocat proche du Parti des travailleurs (PT) de Lula, arrêté vendredi par la Police fédérale de Sao Paulo, avec un entrepreneur membre du PT, Valdebran Carlos Padilha da Silva.

Les deux hommes avaient été trouvés en possession de l’équivalent de 800 000 dollars destinés à l’achat d’un DVD et de photos censés impliquer dans le scandale de l’achat d’ambulances surfacturées José Serra, candidat du Parti social-démocrate brésilien (PSDB) au poste de gouverneur de l’État de Sao Paulo, et Geraldo Alckmin, candidat du PSDB à la présidence contre Lula.

Ces documents devaient être achetés à Luiz Antonio Vedoin, l’organisateur du réseau dit « mafia des ambulances », lui aussi arrêté vendredi par la police fédérale.

Ancien responsable de la sécurité lors des quatre précédentes campagnes présidentielles de Lula, Godoy est actuellement chargé des questions de logistique concernant Marisa, l’épouse du président.

« Je ne sais par pourquoi (Passos) a donné mon nom. Je l’ai seulement rencontré quatre fois », a expliqué Godoy. Selon lui, ces rencontres qui ont eu lieu il y a un mois ont porté sur la sécurité du comité de campagne du PT à Brasilia pour les élections du 1er octobre.

Godoy a indiqué, dans une interview à la TV Globo, que le président Lula s’était inquiété directement de l’affaire. « Le président m’a appelé pour poser la question de la rupture de confiance, et cela m’a préoccupé. Je lui ai dit que si son problème était de gouverner et de faire campagne, il pouvait dormir très tranquillement, parce que j’ai de quoi prouver que je n’ai rien à voir avec cela », a dit Godoy.

L’affaire des ambulances surfacturées fait l’objet depuis plusieurs semaines d’une enquête de la police fédérale et d’une Commission parlementaire d’enquête. Cette commission a conclu au mois d’août à l’existence de preuves contre 72 parlementaires de tous bords dans un système visant à organiser des achats d’ambulances surfacturées par les mairies contre le versement de commissions.

Le responsable du réseau, Luiz Antonio Vedoin, organisait la corruption à tous les niveaux : municipalités, Parlement et ministère de la Santé.

Dans une interview donnée à l’hebdomadaire Istoé, juste avant son arrestation, M. Vedoin avait accusé José Serra, ex-ministre de la Santé dans le gouvernement précédent (1995-2002), d’avoir été impliqué dans le réseau des ambulances dès 1998.

Le président Lula a dénoncé pendant le week-end la tentative d’achat de documents. « Celui qui veut être un bandit, je le prie de ne pas me prendre pour associé », avait-il dit.

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