Accueil > Les Cousins > Colombie > Emanuel, fils de la guerre et de l’amour de Colombie.
Par Alejandra Fleitas
ABN. Caracas, 20 décembre 2007.
« La créature récemment arrivée à la forêt avait été un enfant, que quelques guérilleros l’ont baptisé, un instant après, « Bombardement Rojas » et autres « petits accord humanitaire », tandis qu’ils ramassaient leurs morts et s’occupaient de leurs blessés et récupéraient ce qui pouvait être sauvé de l’orage de la nuit, en espérant que le Camarade leur révèle quel serait leur prochain refuge dans la forêt qu’ils habitent sans fin ».
Ainsi l’écrivain et journaliste Jorge Enrique Botero raconte la naissance du fils de Clara Rojas, retenue par les Forces Armées Révolutionnaires de la Colombie (Farc) depuis 2002.
En 2006 a été publié en Colombie le second livre de Botero, « Últimas noticias de la guerra » (Dernières nouvelles de la guerre) (Editorial Debate), dans lequel il raconte, par le menu la guérilla, les sentiers de la guerre en Colombie, la vie des guérilleros - des personnes en chaire et en os et la première qui a fait le tour au monde : la naissance du fils de Clara Rojas fruit de sa relation avec un guérillero : Rigo.
Il s’agit d’Emanuel, fils la camarade de l’ex candidate à la Présidence colombienne Ingrid Betancourt, toutes les deux retenues par les Farc pendant la campagne électorale, en 2002.
Après l’annonce de sa naissance, Emanuel, qui maintenant a quatre ans, fait à nouveau l’actualité après que vendredi dernier les Farc aient annoncé sa prochaine libération, ainsi que celle de sa mère et celle de l’ex membre du congrès Consuelo Gonzalez.
Dans un communiqué diffusé à travers l’agence de presse Prensa Latina (Cuba), les Farc ont ému le monde entier en expliquant leur décision de libérer l’enfant et les deux femmes, en remerciement du travail intense en faveur de l’échange humanitaire menée à bien par le président du Venezuela, Hugo Chavez Frias, et la sénatrice colombien Piedad Cordoba et qui a été obscurcie par la décision du président colombien, Alvaro Uribe Vélez, de la suspendre.
Comme le souligne une note de l’Agence Anncol, du 19 décembre, la décision des Farc démontre « l’importance qu’ont les deux médiateurs repoussés par le grossier Alvaro Uribe Vélez, et en plus démontre que les Farc ont un grand sens humanitaire et de syntonie avec leur peuple ».
En accord avec le récit de Botero, le fils de Clara Rojas et du guérillero est né pendant une nuit de bombardements après la découverte du campement dans lequel se trouvaient quelques guérilleros et d’autres otages, dont un soit disant ophtalmo, qui en réalité était un soldat de l’Armée, s’est infiltrée là pendant deux semaines.
Dans son livre, le journaliste colombien décrit la partie humaine de cette vie en guerre qui divise la Colombie et nous apprend comment Rigo, père d’Emanuel, a demandé à un compagnon de lutte, au cas il mourrait, de se charger de ce que l’enfant sache qui avait été son père.
« Jure moi le ! Cet enfant doit savoir d’où il vient, parce qu’il se peut qu’il devienne la grande synthèse de ce merdier ».
Il reste à attendre la date de la libération et sa concrétisation pour savoir ensuite ce que sera la vie d’Emanuel, fils de l’amour et de la guerre, celui qui a seulement connu la vie de ceux qui combattent pour un pays meilleur.
Traduction de les espagnol pour El Correo de : Estelle et Carlos Debiasi.