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31 octobre 2007

Diplomates des Etats-Unis protestent pour leur assignation forcée en Irak.

 

Par Associated Press
Washington, le mercredi 31 octobre 2007.

Plusieurs centaines de diplomates étasuniens ont manifesté mercredi leur colère et leur opposition à la décision du département d’État d’assigner de force des membres de ses services étrangers en Irak en raison d’un manque de volontaires.

Lors d’une « réunion » houleuse d’une heure au département d’État, ces quelque 300 diplomates ont ouvertement critiqué Harry Thomas, directeur général des Services étrangers au département d’État, qui a annoncé la semaine dernière cette mesure, que certains ont qualifiée de « peine de mort potentielle ».

« Qui va élever nos enfants si nous sommes morts ou gravement blessés ? », a ainsi lancé à Harry Thomas Jack Croddy, haut responsable des services étrangers, sous les applaudissements de ses collègues.

La secrétaire d’État Condoleezza Rice n’assistait pas à la réunion, mais son porte-parole Sean McCormack a reconnu qu’il s’agissait d’un « sujet plutôt sensible et que, de manière compréhensible, certains vont avoir des sentiments plutôt forts à ce sujet ».

En vertu de la mesure adoptée vendredi dernier, entre 200 et 300 diplomates ont été désignés « candidats prioritaires » pour les 48 postes d’une durée d’un an devant être créés l’année prochaine à l’ambassade américaine de Bagdad et dans les provinces du pays.

Ces diplomates ont dix jours pour donner leur réponse. Ils devront justifier leur éventuel refus par des raisons suffisamment convaincantes, comme par exemple des problèmes de santé. En cas d’un nombre trop élevé de refus, certains seront contraints de partir pour l’Irak.

Ceux qui refuseront pourront faire l’objet de sanctions disciplinaires, comme une révocation pour avoir manqué à leur serment de servir les États-Unis et la Constitution américaine.

En revanche, ceux qui accepteront auront un salaire supérieur et plus de congés pays, des mesures censées compenser les craintes pour leur propre sécurité à Bagdad.

Il s’agit de la plus importante mesure de ce type décidée aux États-Unis depuis la guerre du Vietnam, où une classe entière de jeunes diplomates avait été envoyée en 1969. À une échelle moindre, des diplomates avaient également été contraints de servir dans les ambassades dans les pays d’Afrique de l’ouest dans les années 1970 et 1980.

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