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L’ex policier du Chaco, Miguel Peloso, 61 ans a été arrêté au Collège Marianiste du quartier de Buenos Aires de Caballito, où il vivait et travaillait comme concierge. Il était recherché dans un dossier portant sur des faits de tortures et disparitions forcés pendant la dictature 76-83.
Dans prochains jours il devra être traduit devant la Justice Fédérale de Resistancia, capitale de la province du Chaco, dans le cadre de l’affaire « Humberto Lucio et autres pour tortures aggravées en lien avec une privation illégale de la liberté et disparition forcée de personnes ».
Dans le Chaco il y a eu jusqu’à présent deux jugements oraux et publics par des crimes contre l’humanité. Le premier en décembre 2010 avec condamnations d’entre 15 et 25 ans pour dix policiers et deux militaires pour plus de quatre-vingts crimes commis entre 1975 et 1979 dans la Brigade d’Investigations de la police de la province, principal centre clandestin de détention du nord-est du pays. Le 16 mai dernier, un deuxième jugement est tombé, avec la condamnation à une réclusion perpétuelle de huit militaires et un policier pour l’assassinat de vingt-deux détenus politiques en décembre 1976, exécution passé e à la postérité comme le « Massacre de Margarita Belén ».
Il y a trois semaines, fut extradé depuis le Brésil, le répresseur Norberto Tozzo, accusé aussi d’avoir participé au précédent massacre. Le militaire à la retraite, aujourd’hui en prison, a accusé l’ex-chef du Détachement d’Intelligence 124, Armando Hornos, qui était alors son supérieur immédiat. Selon le jugement sur ce massacre, Tozzo a fait partie de l’escorte qui a réalisé l’exécution.
Cette semaine, le juge fédéral Juan Piñero a décidé de la prison préventive pour le sous-officier à la retraite Angel Jorge Ibarra, au surnom « El loquito » (dingo). Le magistrat a aussi élargi l’affaire à huit autres répresseurs, en majorité condamnés. Selon le journal Chaco Día por Día d’après les déclarations de plusieurs ex-détenus, Ibarra était membre de la garde de la Brigade d’Investigations, le centre clandestin de détention qui fonctionnait en face de la place centrale de Resistancia, capitale de la province du Chaco, avant et après la dictature. Les mises en examen du juge Piñero ont aussi visé les ex-policiers Enzo Breard, José Rodríguez Valiente, Gabino Manader, Humberto Lucio Caballero, José Marín (alias le Brigadier Sotelo) et Ramón Esteban Meza, et l’ex-militaire Luis Alberto Patetta.
EL-D pour El Correo d’après Página 12. Buenos Aires, le 5 novembre 2011.
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