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Par l’Agence France-Presse
Bangui, vendredi 10 novembre 2006.
Les rebelles centrafricains qui occupent depuis dix jours la ville Birao, dans l’extrême nord-est du pays, se sont emparés vendredi matin de celle d’Ouadda Djallé, à 130 km plus au sud, après des combats avec l’armée, a-t-on appris de sources militaires centrafricaines.
« La ville a été attaquée tôt ce matin. Les Forces armées centrafricaines (Faca) ont opposé une résistance, mais ont ensuite été obligées de battre en retraite », a indiqué à l’AFP une source militaire.
« Il y a eu des morts parmi nos hommes ainsi que des blessés, mais il est encore difficile de dire combien ils sont exactement », a-t-elle poursuivi.
« Nous avons attaqué Ouadda Djallé vers 4h00 ce matin (03h00 GMT) », a pour sa part affirmé par téléphone satellitaire à l’AFP un dirigeant des rebelles de l’Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UDFR) se présentant sous le nom de capitaine Yao.
« Les combats ont été violents, il y a eu une vingtaine de morts parmi les Faca », a-t-il ajouté.
Une source proche du haut-commandement des Faca a confirmé à l’AFP la chute d’Ouadda Djallé. Interrogé par l’AFP, le porte-parole de la présidence Cyriaque Ngonda s’est toutefois refusé à faire de même, estimant que ces informations n’étaient «pour l’heure que des rumeurs».
Les rebelles de l’UDFR, une coalition hétéroclite qui a juré la perte du régime du président François Bozizé, occupent depuis le 30 octobre Birao, à plus de 800 km au nord-est de Bangui, non loin des frontières tchadienne et soudanaise.
Le chef de l’État centrafricain a accusé à plusieurs reprises le Soudan voisin de soutenir ceux qu’il a appelé les « agresseurs » de Birao. Les autorités de Khartoum ont catégoriquement démenti.
Lors d’une « marche pour la paix » qui a rassemblé plusieurs dizaines de milliers de personnes mercredi à Bangui à l’appel de partis et d’organisations proches du pouvoir, le général Bozizé a promis une riposte prochaine de ses troupes, qui avaient fui Birao lors de l’attaque rebelle.
Il a également sollicité l’appui de la France, dont un contingent de 200 soldats est basé à Bangui dans le cadre de l’opération Boali. «Si la RCA est agressée comme c’est le cas actuellement, la France doit réagir », a déclaré mercredi François Bozizé devant la foule.
L’extrême nord-est de la Centrafrique est une zone très instable, située aux confins du sud-est du Tchad, base de rébellions hostiles au président Idriss Deby Itno, et surtout du Darfour soudanais, en proie à la guerre civile.
La "communauté internationale" s’est inquiétée à de nombreuses reprises ces derniers mois des risques de débordement du conflit du Darfour sur le territoire centrafricain.
PS: Pour du pétrole encore? Qui est derrière?
Comme d’habitude la réponse est dans la question : A qui profite le crime?
El Correo