Des otages des FARC relâchés dans la jungle Colombienne

Par Radio Canada
Mardi 20 décembre 2005 à 19 h 56

En Colombie, 29 policiers ont été retrouvés sains et saufs par l’armée, quatre jours après avoir été faits prisonniers par des rebelles armés. Ils avaient été abandonnés dans un village isolé du nord du pays.

Affamés et épuisés, les otages avaient été contraints de marcher jour et nuit dans la jungle, presque sans manger, avant d’être laissés derrière par les guérilleros.

« Ils nous ont dit de rester là et qu’un autre groupe rebelle viendrait peut-être nous récupérer plus tard », a expliqué l’un des policiers, Carlos Oviedo.

Leur capture était survenue lors de l’attaque de leur base, à San Marino. Cette offensive des combattants des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) et de l’Armée de libération nationale (ELN) a fait huit morts et 13 blessés.

Une gifle pour Uribe

Cette attaque, l’une des plus importantes des dernières années, rappelle les succès des FARC dans les années 1990. Ils avaient alors pris des centaines de policiers et de militaires en otage.

Malgré ce dénouement heureux pour les otages, le succès des rebelles à San Marino pourrait s’avérer embarrassant pour le président Alvaro Uribe. En bonne posture pour les élections de 2006, il doit sa popularité à sa fermeté envers les FARC, notamment.

Les forces rebelles, qui comptent sur quelque 17 000 combattants, intensifient leurs attaques après deux années d’accalmie.

Les FARC gardent toujours en otage 63 personnes, parmi lesquels Ingrid Betancourt, ancienne candidate à la présidence.