Des négociations mettent fin à la révolte des «cocaleros»

Par Agence France-Presse
Cochabamba, Bolivie

Des négociations entre syndicats et gouvernement se sont ouvertes lundi en Bolivie mettant un terme à la révolte des «cocaleros», producteurs de feuille de coca, matière première de la cocaïne, qui a duré près de deux semaines et fait 12 morts.

Le principe de la tenue de ces discussions, qui portent pratiquement sur l’ensemble des points sensibles de la politique économique gouvernementale, a été convenu dimanche, tard dans la soirée, à Cochabamba (400 km à l’est de La Paz). Auparavant le dirigeant des «cocaleros», Evo Morales, également chef de file du principal groupe parlementaire (gauche radicale), et le président Gonzalo «Goni» Sanchez de Lozada (libéral), avaient conclu un accord.

Au terme de quatre heures d’âpres discussions, les deux hommes sont convenus de ne pas limiter l’ordre du jour des négociations qui se tiennent à Cochabamba, fief des «cocaleros», à la seule revendication de ces derniers.

Pendant 13 jours consécutifs, les «cocaleros» du Chaparé (500 km à l’est de la capitale) ont bloqué la route qui relie l’est à l’ouest du pays (Cochabamba-Santa-Cruz de la Sierra), par laquelle transite le gros des exportations agricoles. Des affrontements sporadiques entre forces de l’ordre et protestataires ont fait 12 morts dont un soldat.