Des manifestations ont fini par de violents affrontements en Bolivie

Cinq personnes ont été tuées et 15 blessées ce week-end lors de heurts entre paysans et forces militaires et policières dans la région de Warisata, à 70 km environ de La Paz. Les heurts se sont produits quand les militaires ont tenté de dégager des barrages routiers dressés par les paysans, pour protester contre la décision d’exporter du gaz naturel bolivien via le Chili, le Traité de libre commerce des Amériques, les projets de privatisation d’entreprises publiques, ainsi que contre la politique agricole du gouvernement.

Evo Morales , chef de l’opposition de gauche au congrès, a indiqué de son côté qu’il allait consulter sa base, pour voir la suite à donner au mouvement, tandis que le puissant syndicat des paysans demandait à ses mandants "d’étendre à l’ensemble du pays" le blocage des routes, dont c’est le septième jour. "Il doit s’étendre au niveau national. Nous allons continuer à bloquer (les routes) dans différents endroits du pays", a souligné le leader de la Confédération syndicale unique des travailleurs agricole Felipe Quispe.

Une grande partie de l’opinion publique et l’opposition politique de gauche s’opposent à ce que le gaz naturel de la réserve de Tarija, sud-est de la Bolivie, la plus importante d’Amérique du sud, soit exporté vers la Californie via un port chilien. "Si le gouvernement décide de faire sortir le gaz par le Chili et pour son usage, une grève générale illimitée sera déclenchée et les routes (seront) barrées", a déclaré Evo Morales.