Accueil > Empire et Résistance > « Gringoland » (USA) > Des actions antiguerre samedi à travers les États-Unis
Par l’Agence France-Presse
New York, le mardi 15 mars 2005
Les militants antiguerre américains prévoient samedi quelques dizaines d’actions à petite échelle, des veillées aux actes de désobéissance civile, pour marquer le deuxième anniversaire de l’intervention en Irak, a-t-on appris mardi auprès des organisateurs.
À New York, ils comptaient, au terme d’un défilé, bloquer l’entrée de trois postes de recrutement de l’armée, dont celui de Times Square, a annoncé la « Ligue des résistants à la guerre ».
Ailleurs on annonce des veillées sur la plage, des pièces de théâtre ou des offices interreligieux visant à commémorer l’événement et demander le retrait immédiat des troupes américaines.
Une marche aura lieu à Fayetteville (Caroline du nord, sud-est), où est installée la base de Fort Braggs, emmenée par des soldats ayant combattu en Irak et des familles de militaires.
« Il n’y aura pas de grande manifestation, mais plutôt des actions visibles, dans les 50 États », assure Bill Dobbs, porte-parole de la coalition « Unis pour la paix et la justice » (UFPJ), organisatrice d’un grand défilé anti-guerre à New York en février 2003.
UFPJ souhaiterait aussi organiser un rassemblement le 1er mai à Central Park à New York, sous réserve d’autorisation.
Après la réélection du président George W. Bush et devant une opinion partagée, les organisations anti-guerre s’étaient retrouvées pour la première fois fin février pour faire le point sur la suite du mouvement, qui réclame le départ immédiat de tous les soldats américains du sol irakien.
Deux ans après la guerre en Irak les américains critiquent le coût humain
Près de deux ans après le lancement de la guerre en Irak, les américains sont 70% à estimer que le coût en vies humaines américaines est « inacceptable » et ils sont nombreux à s’opposer à un conflit armé avec l’Iran ou la Corée du Nord, selon un sondage publié mardi.
Alors qu’en mars 2003, les américains étaient 70% à juger que la guerre était justifiée, ils ne sont plus que 45% à le penser aujourd’hui, selon l’enquête réalisée par la chaîne de télévision ABC et le quotidien Washington Post.
Le renversement de tendance est lié à la mort de plus de 1.500 soldats américains en deux ans, 70% des personnes interrogées estimant que c’est un coût « inacceptable ».
Bien que les responsables américains aient admis qu’il n’y avait pas d’armes de destruction massive en Irak, dont la présence supposée avait été la principale justification de la guerre, 56% des Américains continuent de penser que Saddam Hussein en possédait peu de temps avant l’intervention, contre 89% qui le pensaient avant le lancement de la guerre.
De même, 60% des américains continuent de croire qu’avant la guerre, l’Irak soutenait directement Al-Qaeda, le réseau terroriste d’Oussama ben Laden. Mais près de 40% avouent que c’est « uniquement (leur) intuition ».