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Les Grands Mères de la Place de Mai ont demandé aujourd’hui « la déclassification des archives de toutes les forces militaires et policières de la dernière dictature et du Secrétariat du Renseignement de l’Etat » et ont rappelé la complicité des entreprises et des médias de communication avec les dictateurs, avant une énorme manifestation où la présence de milliers de jeunes était visible, marquant un moment historique dans les mobilisations des dernières années.
En ce Jour de la Mémoire, la Vérité et la Justice, à cette marche de milliers de personnes se sont joints d’autres dans différents points de la Capitale comme celle menée par Hebe de Bonafi dans le quartier du Marché Central et d’autres regroupements groupes de gauche plus radicaux, qui ont demandé le regroupement des procès et ont dénoncé ce qu’ils appellent la criminalisation de la lutte sociale.
A la marche principale menée par les Mères ligne fondatrice et les Grands-Mères de la place de Mai, portant l’emblématique drapeau argentin avec les photos des milliers de disparus, ont participé la majeur partie des organisations des droits de l’homme, organisations sociales et politiques et de secteurs indépendants, avec des représentants des droits de l’homme tant locaux que du Brésil, Paraguay, Uruguay et Chili qui ont débattu ces derniers jours sur la situation dans chaque pays.
Estela de Carlotto, presidente des Grands-Mères de la Place de Mai, a rappelé la responsabilité des entreprises qui ont tiré bénéfice du plan économique, nationalisant leurs dettes et qui « ont fourni des listes noires avec le nom de nombreux compagnons », et la complicité des des médias mentionnant le Groupe Clarin, ce qui fut appuyé par la foule, de même que La Nación et le journal La Nueva Provincia de Bahía Blanca
Dans le cas de Clarin, des milliers de participants ont crié “ Noble et Magnetto rendez les petits enfants”, faisant allusion à la directrice de ce journal Ernestina Herrera de Noble, qui refuse le prélèvement de l’ADN de ces deux enfants adoptés au temps de la dictature et dont on soupçonne que ce sont des enfants de disparus, et Héctor Magneto, l’homme clé du Groupe Clarín.
Emouvantes scènes qui se sont répétées sur la Place de Mai, et le long des rues adjacentes occupées par la foule avec leurs drapeaux et leurs pancartes, notamment quand l’hommage fut rendu au défunt président Nestor Kirchner, et que fut encouragée son épouse, l’actuelle président Cristina Fernandez, en la remerciant d’avoir continuer la politique des droits humains du gouvernement
De son coté Hebe de Bonafini a pris la tête de la manifestation au Marché Central convoquée par l’Association des Mères de la Place de Mai, et a souligné le travail que fait ce groupe en faveur des secteurs de la société les plus démunis. « Que le sang de nos enfants soit converti en écoles, hôpitaux, logements et travail pour tous » a t-elle dit.
Il y a eu des marches dans toutes les capitales du pays et des milliers de manifestations culturelles pour cet anniversaire qui a dépassé toutes les attentes
Buenos Aires, 24 mars de 2011.
La Jornada. Buenos Aires, 25 mars 2011.
Traduit de l’espagnol pour El Correo par : Estelle et Carlos Debiasi
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El Correo . Paris, 25 mars 2011.« »