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17 décembre 2005

Cuba réclame une réforme radicale de l’OMC

 

Cuba s’est prononcée pour une réforme radicale de l’Organisation mondiale du Commerce (OMC) en soulignant que celle-ci doit être adaptée aux intérêts de la grande majorité des Etats membres.

AIN. La Havane, 16 de diciembre de 2005

Prenant la parole devant les participants à la 4e Conférence ministérielle de l’OMC, réunis à Hongkong, Ricardo Cabrisas, ministre cubain de Gouvernement, a signalé qu’au lieu de rechercher la mise en œuvre de doctrines néolibérales qui ne résoudront jamais les problèmes pressants du Tiers Monde, cette institution internationale doit adopter des politiques nouvelles afin de favoriser, en premier lieu, le développement social des peuples aujourd’hui défavorisés.

Le ministre cubain a passé en revue les décisions prises en 2001, lors de la Conférence ministérielle de Doha, au Qatar, et il a signalé que la situation actuelle est encore plus dramatique qu’à cette époque-là, rapporte l’agence Prensa Latina.

« Nous avions décidé [à Doha] que le ’Traitement spécial et personnalisé des pays du Tiers Monde’ ferait partie de ces négociations et qu’on tiendrait compte des nécessités de ceux-ci en matière de développement, telles que la sécurité alimentaire et le développement agraire », a rappelé le ministre cubain.

Il a indiqué que la politique d’ouverture des marchés qu’on impose aux nations sous-développées va à l’encontre de leur industrialisation alors que les pays riches maintiennent, eux, leurs propres politiques protectionnistes faisant ainsi du discours sur la liberté du commerce une rhétorique vide de sens au service des seuls intérêts du monde développé.

Parmi les faits concrets qui vont à l’encontre du discours sur la liberté du commerce, Ricardo Cabrisas a cité le blocus économique, commercial et financier que les Etats-Unis imposent contre Cuba depuis 45 ans et il a rappelé que Washington viole ainsi les normes les plus élémentaires du commerce international.

Le ministre a exprimé aussi le soutien de Cuba aux demandes des nations de la Caraïbe face aux politiques de l’Union Européenne qui portent préjudice à leurs exportations de sucre et de banane.

« Il est indispensable d’exiger la concrétisation des engagements pris par les pays développés et de réaliser les actions nécessaires pour modifier les accords existant de manière à éliminer les déséquilibres imposés par la pression politique et économique des pays industrialisés », a-t-il ajouté en précisant que c’est pour le monde le seul moyen d’aller réellement vers l’élimination du protectionnisme et des mesures unilatérales, vers la solution du problème de la dette extérieure des nations en voies de développement et des pays les moins avancés et vers la réduction du gouffre existant entre le Nord et le Sud.

Le ministre cubain a relevé que les nations du Tiers Monde ont besoin de solidarité et il a ajouté que cette dernière peut prendre la forme de formules d’intégration du type nouveau, dont l’Alternative bolivarienne pour les Amériques (ALBA), visant à la solution réelle des problèmes de la population.

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