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2 mai 2005

Cuba et le Venezuela renforcent leur alliance

 

Fidel Castro et Hugo Chavez, les présidents cubain et vénézuélien, ont adressé jeudi aux États-Unis un message fort d’indépendance en signant une série d’accords bilatéraux et en soutenant un projet alternatif de coopération économique en Amérique latine, qui exclurait Washington.

Associated Press
La Havane, le vendredi 29 avril 2005

La visite d’Hugo Chavez à Cuba coïncide avec une conférence internationale des opposants à la Zone de libre-échange des Amériques (ZLEA), soutenue par les États-Unis, qui n’est pas entrée en vigueur cette année, comme prévu, en raison de la résistance de certains pays.

« Le Venezuela était une colonie américaine, a déclaré Hugo Chavez devant des hommes d’affaires de son pays venus présenter leurs produits à Cuba. Désormais nous sommes libérés, nous sommes libres de conclure des accords commerciaux avec tous les pays. »

Dans la journée, des représentants des deux pays ont signé des accords qui prévoit l’achat par Cuba au Venezuela de 412 millions de dollars (319 millions d’euros) de biens, notamment de la nourriture, des meubles et des vêtements.

Arrivé mercredi soir à La Havane, Hugo Chavez a retrouvé son homologue cubain jeudi soir au sommet international d’opposition à la ZLEA. Ils y défendu ensemble leur Alternative Bolivarienne pour l’Amérique (ALBA), une coopération économique qui exclurait les États-Unis. Les pays membres de l’ALBA, qui signifie « aube » en espagnol, resteraient libres de négocier séparément leurs propres accords commerciaux avec les États-Unis.

Cependant, leur projet d’accord économique alternatif devrait difficilement obtenir le soutien des dirigeants de la région. Le Mexique et le Chili et les pays d’Amérique centrale sont de fervents défenseurs de la ZLEA.

Alors que le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a considéré que la zone de libre-échange intégrant 34 pays « n’est plus à l’ordre du jour », des membres de son équipe ont discuté du sujet avec la Secrétaire d’État américaine, Condoleezza Rice, lors de sa visite au Brésil cette semaine.

Les membres de l’administration américaine se sont aussi inquiétés du durcissement du pouvoir à Caracas, alors que le Venezuela tisse des liens de plus en plus forts avec Cuba. « Nous sommes deux personnes qui pensons à l’avenir, a déclaré jeudi soir Fidel Castro lors d’une intervention diffusée à la télévision, saluant la Révolution bolivarienne de Chavez. Ce que nous avons réalisé en 46 ans, vous l’avez accompli en 5 ans. »

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