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Le film d’Israel Adrian Caetano, a été présenté samedi en compétition à Cannes, donne une vision de l’Argentine de la dictature et de ses zones grises, dont l’histoire personnelle Claudio Tamburrini, a inspiré le film.
Il a écrit, avec la collaboration de Guillermo Fernandez, un livre ("Pase libre - La fuga de la Mansion Seré") qui raconte leur rencontre dans un centre de détention clandestin, leur calvaire pendant 120 jours et leur fuite.
"Après ce film, on ne pourra plus montrer les choses de manière simpliste, ce film va permettre d’ouvrir le débat sur les 30.000 disparus", a espéré le rescapé de la dictature, qui a souligné "l’appui par omission de la population" argentine.
Le film aborde pour la première fois la question dérangeante de la délation. "Cette autocritique est possible du point de vue de ma génération", a expliqué Israel Adrian Caetano, né en 1969. "Il faut maintenant une autocritique des militaires et du gouvernement, et des citoyens qui avaient décidé de prendre les armes.
L’autocritique manque à tous les niveaux ! Il faut une introspection de tout le pays pour savoir où nous allons", a estimé le réalisateur.
Note d’El Correo : Aussi il faut une autocritique des puissances étrangères comme la France, dont Chirac fut le première Ministre de l’époque, les Etats-Unis avec Kissinger, l’Espagne, et d’autres nations toujours pétrie de bonne conscience.