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Pays : Argentine
Lieu du procès : Argentine
Statut : Inculpé et accusé de complicité de torture, de détention arbitraire et d’exécution extrajudiciaire
Fonction : Aumônier de police
Christian Federico von Wernich, qui est né en 1938. Il et est d’origine allemande, est devenu aumônier de la Police provinciale de Buenos Aires en 1976.
Von Wernich est accusé d’avoir abusé de sa position en tant que membre du clergé pour obtenir des informations de prisonniers politiques durant la confession.
L’un des crimes dans lesquels von Wernich est dit d’avoir participé est celui concernant le « groupe des sept » (Grupo de los siete) étudiants qui auraient « craqué » durant la confession et qui ensuite auraient été tués. Il est allégué que von Wernich aurait fréquemment rendu visite aux proches des sept étudiants, leur demandant de l’argent et en leur affirmant que leurs enfants seraient rapidement libérés s’ils collaboraient. Il aurait affirmé la même chose aux étudiants, notamment à Cecilia Idiart, qui a ensuite été assassinée.
Le rapport « Nunca Más » (« Plus jamais ») adopté par la commission nationale sur les disparus (CONADEP), contient d’importantes informations à propos du rôle joué par von Wernich durant la répression et au sujet de sa complicité présumée dans des actes de torture et de détentions arbitraires. Le rapport reproduit plusieurs témoignages mettant en cause l’homme d’Eglise. A titre d’exemple, un fonctionnaire argentin ayant pris part dans le meurtre d’un membre de l’opposition en présence de von Wernich a ultérieurement témoigné que « Le Père von Wernich a vu que ce qui s’était passé m’avait choqué, et m’a parlé en me disant que ce que nous avions fait était nécessaire ; c’était un acte patriotique et Dieu savait que cela avait été fait pour le bien du pays ».
Après la fin de la dictature, von Wernich a été envoyé par l’Eglise à la paroisse du 9 juillet, à quelque 250 kilomètres de Buenos Aires, où il est resté en poste jusqu’en 1998. Ensuite, il s’est rendu au Chili où il a travaillé comme prêtre à El Quisco sous le faux nom de Cristian Gonzalez.
En 2003, il a été retrouvé par Hernan Brienza, un journaliste enquêtant sur son implication criminelle et l’auteur de « Maldito tu eres », un livre sur les liens entre von Wernich et le régime répressif en Argentine. En conséquence, von Wernich a quitté toutes fonctions sacerdotales en mai 2003.
Von Wernich a été arrêté en 2003, après que le Cour constitutionnelle argentine ait déclaré inconstitutionnelles la loi d’amnistie (« Ley de Punto Final ») et la loi sur l’obéissance due (« Ley de Obediencia debida »).
Von Wernich est détenu depuis 2003 dans le cadre des procès pour sa participation au attentes aux Droits de l’Homme dans les centres clandestins de détention Puesto Vasco, Coti Martínez et Pozo de Quilmes.
Von Wernich a niés les charges et il a soutenu que si bien il est vrai qu’il ai visité les centres de détention il n’a pas vue qu’on face aucun violations aux Droit de l’Homme.