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30 novembre 2006

Chavez vers un troisième mandat comme présidente du Venezuela.

 

Grâce à un excellent bilan social, le Président devrait être réélu le 3 décembre. Reste maintenant à construire une véritable démocratie participative.

Par Johanna Lévy
Politis
. Paris, le 30 novembre 2006.

« Chávez va gagner, il a le peuple avec lui ! » Alidio Urbina, habite Charallave, une cité-dortoir. À une vingtaine de kilomètres de la capitale vénézuélienne, mais à plus de trois heures de camionnette pour Alidio, qui s’y rend quotidiennement pour aller travailler. Un cauchemar, pour les 450 000 habitants de cette vallée de l’État de Miranda, qui a pris fin le mois dernier avec l’inauguration d’une ligne de train. Une première, dans un pays dépourvu de réseau ferroviaire. « Trente minutes, pour Caracas. Avec Chávez, on voit à quoi sert notre pétrole ! », s’enthousiasme Alidio. Pour des millions de Vénézuéliens, Hugo Chávez reste, après sept ans au pouvoir, l’indiscutable allié des secteurs populaires, largement majoritaires dans la population. Il pourrait être réélu avec 60 % des suffrages.

Un attachement auquel a contribué une politique de grands travaux, tout comme les « missions », ces programmes sociaux lancés par le gouvernement à partir de 2003 ­ accès à la santé, à l’éducation, à des aliments bon marché, à des logements dignes, etc. Le bilan du premier mandat de Chávez affiche des résultats incontestables : de 1999 à 2005, la proportion de Vénézuéliens en état de « pauvreté extrême » est tombée de 17 % à 8,3 % (Pnud), l’indicateur de développement humain (IDH) est passé de 0,69 (moyen) à 0,81 point (élevé), la mortalité infantile a chuté de 24,4 à 17 pour 1 000, et l’Unesco a déclaré le Venezuela « territoire libéré de l’analphabétisme ».

« Notre pays montre aussi la voie d’une nouvelle forme de solidarité internationale », souligne avec fierté Jesus Infante, venu en cette veille d’élections participer à une marche de soutien à « son Président » dans les rues de Caracas. Le rejet en 2004 de l’Accord de libre échange des Amériques (Alca) défendu par les États-Unis, la solidarité énergétique internationale (via des projets comme Petrosur ou la vente de pétrole à bas prix dans les Caraïbes), l’entrée en 2005 du Venezuela dans le Mercosur (marché commun d’Amérique du Sud) ont permis à Chávez de marquer des points en matière de politique internationale et d’intégration régionale.

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