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Par l’Agence France-Presse
Caracas, Le vendredi 25 février 2005
Le président vénézuélien, Hugo Chavez, a accusé vendredi son homologue américain George W. Bush d’être le « grand déstabilisateur du monde », affirmant de nouveau que Washington complote contre le Venezuela et trame un attentat contre lui.
« Il n’y a qu’un seul déstabilisateur, c’est George W. Bush, le grand déstabilisateur mondial, la menace du monde, mais eux (le gouvernement américain) disent que c’est moi la menace », a déclaré M. Chavez à l’ouverture d’un forum social à Caracas.
Ces dernières semaines, Washington et Caracas ont multiplié les joutes orales. Le gouvernement américain a accusé M. Chavez d’être un élément « déstabilisant pour la région ». Celui-ci a répliqué en dénonçant un complot de l’administration Bush pour renverser son gouvernement et même attenter à sa vie. Washington a qualifié ces accusations de « ridicules ».
« Un plan a été lancé par Washington pour agresser de nouveau le Venezuela, une agression qui peut aller jusqu’à l’attaque physique à mon encontre », a répété M. Chavez vendredi.
Le président vénézuélien a fait l’éloge des dirigeants décidés à ne pas plier devant les volontés hégémoniques de Washington : ils « ne trahissent pas leur peuple et deviennent un collectif menaçant le modèle capitaliste, l’exploiteur colonialiste et impérialiste ». « Nous sommes les dangereux fous du Sud, mais il y en a de plus fous au Nord », a-t-il ironisé.
Le gouvernement de M. Chavez entretient des relations tendues avec les États-Unis que l’ex-lieutenant colonel accuse d’avoir fomenté un coup d’État manqué contre lui en avril 2002.
Cependant, le Venezuela, seul pays latino-américain membre de l’OPEP, n’a jamais cessé de fournir du pétrole aux États-Unis à un rythme d’environ 1,5 million de barils par jour (mbj) sur son quota de production de 3,1 mbj.