Chavez reconnaît que la bataille pour le siège à l’ONU sera difficile.

Par l’Agence France-Presse
Caracas, Le mardi 10 octobre 2006.

Le président vénézuélien Hugo Chavez a affirmé mardi que les États-Unis tentent à tout prix d’empêcher son pays d’obtenir un siège non permanent au Conseil de sécurité des Nations Unies et que la bataille diplomatique sera difficile.

«Ce ne sera pas facile, nous sommes en pleine bataille», a déclaré lundi soir M. Chavez, dans une émission de la télévision publique Venezolana de Television.

«Dans quelques jours, le vote aura lieu, nous continuons de travailler d’arrache-pied, l’impérialisme bouge déjà toutes ses pièces pour nous empêcher d’aller au Conseil de sécurité», a affirmé M. Chavez.

Lundi prochain, le siège traditionnellement occupé par un pays d’Amérique latine ou des Caraïbes sera attribué au cours d’un vote secret de l’Assemblée générale de l’ONU. Le Guatemala est également en lice pour ce poste, déjà occupé à quatre reprises par le passé par le Venezuela.

Pour gagner le droit à siéger comme membre non permanent — et sans droit de veto — il faut l’appui d’au moins les deux tiers des membres de l’assemblée, soit 128 voix.

M. Chavez s’est dit convaincu que les États-Unis lanceront un «troisième ou quatrième candidat» si aucun des deux pays en concurrence n’obtenait la majorité requise.

Il a parfois fallu jusqu’à 30 tours pour dégager une majorité et certains diplomates spéculent sur une candidature alternative pouvant venir du Costa Rica, d’Uruguay ou de République Dominicaine.

M. Chavez a toutefois souligné au cours de l’émission télévisée avoir le soutien du Mercosur (Argentine, Brésil, Uruguay, Paraguay), de la communauté des Caraïbes, de l’Union africaine, de la Ligue arabe, de la Russie et de la Chine. «Ce sont des victoires morales et politiques très importantes», a-t-il affirmé.