Accueil > Les Cousins > Venezuela > Chavez maintient le cap de sa « révolution », deux ans après le putsch manqué
Par l’Agence France-Presse
Caracas, Le dimanche 11 avril 2004
Le président vénézuélien Hugo Chavez a averti dimanche, deux ans après le putsch manqué qui l’avait éloigné du pouvoir pendant 47 heures, qu’il maintiendrait le cap de sa « révolution bolivarienne » malgré les efforts de l’opposition « soutenue par Washington » pour l’écarter.
« Nous poursuivrons (la révolution) et je le confirme aujourd’hui, à deux ans de ce coup d’État sanglant dirigé par l’oligarchie vénézuélienne apatride, appuyée par le gouvernement de Washington », a déclaré M. Chavez au cours de son émission télévisée hebdomadaire, intitulée « Alo, presidente ».
Le chef de l’État, réélu en 2000 pour un mandat de six ans, a directement accusé le gouvernement de George W. Bush de financer une conspiration pour le dessaisir du pouvoir.
Il a aussi affirmé que Washington avait été derrière le putsch manqué d’avril 2002, dont c’était l’anniversaire dimanche. A cette occasion, les partisans et les adversaires du président devaient organiser différents rassemblements à Caracas.
M. Chavez a réaffirmé qu’il maintiendrait sa politique visant à « une distribution de la richesse entre tous pour que nous puissions vivre en conditions d’égalité », et à mettre fin à des années « de domination et d’impérialisme ».
Depuis la découverte des richesses du pétrole au XIXe siècle au Venezuela, pays où ce secteur est aux mains de l’État aujourd’hui, « la cupidité des États-Unis et de l’oligarchie » locale s’est déchaînée, a-t-il poursuivi.
Le président a souligné qu’il n’avait été élu ni pour « capituler » devant son puissant voisin du nord, ni pour « trahir » le peuple.
Le 7 mars, M. Chavez avait déjà accusé Washington de conspirer pour l’écarter du pouvoir, qualifiant l’administration de George W. Bush de « véritable menace pour le monde ».
Ces accusations avaient été rejetées comme « ridicules » par le secrétaire d’État adjoint pour l’Amérique latine, Peter DeShazo, le 10 mars.
Le Venezuela est le huitième producteur et le cinquième exportateur de brut au monde, et le seul pays latinoaméricain membre de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).