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4 janvier 2006

Chavez et Morales concluent deux ententes

 

Le futur chef de l’État bolivien Evo Morales a effectué mardi une visite d’une dizaine d’heures au Venezuela, ponctuée par la conclusion d’accords de coopération avec le président vénézuélien Hugo Chavez portant notamment sur les hydrocarbures et la lutte contre l’analphabétisme.

Associated Press
Caracas, le 3 janvier 2006

Le chef de l’État vénézuélien a expliqué, au cours d’une conférence de presse commune, qu’il s’était engagé à fournir à la Bolivie, le pays le plus pauvre d’Amérique latine, 150 000 barils par mois de diesel, représentant une valeur de 180 millions de dollars américains par an, en échange de produits agricoles boliviens.

La coopération entre les deux pays sera également étendue, après la prise de fonction d’Evo Morales, à la lutte contre l’analphabétisme en Bolivie avec l’octroi par le Venezuela de 4000 bourses à des étudiants boliviens, a encore expliqué M. Chavez, qui s’est engagé à « coopérer » avec le programme de gouvernement du président élu bolivien qui prévoit en particulier la convocation d’une assemblée constituante, la nationalisation des ressources naturelles du pays et la défense des plantations de coca.

« Interdire (la culture de la coca) parce que de là on en tire la cocaïne, c’est comme interdire l’acier parce qu’il sert à fabriquer des armes », a lancé le président vénézuélien, qui a estimé qu’il s’agissait « d’une excuse de l’impérialisme pour en terminer avec notre souveraineté, pour installer des bases militaires ».

M. Morales de son côté a souligné que les États-Unis ne devraient pas s’irriter d’entretiens comme ceux qu’il a eu avec Hugo Chavez et souligné qu’il souhaitait avoir un « dialogue constructif » avec Washington, rappelant qu’il avait eu une première réunion avec l’ambassadeur américain à La Paz à la demande du diplomate.

M. Morales était arrivé vers 9h50, heure locale, à l’aéroport de Maiquetia à 30 km de Caracas pour cette courte visite s’inscrivant dans la cadre d’une tournée internationale avant son investiture.

« Ce sont des temps nouveaux, nous sommes dans une époque nouvelle. C’est un nouveau millénaire pour les peuples et la Bolivie se joint à cette lutte anti-néolibérale et anti-impérialiste », avait déclaré M. Morales, un Indien aymara de 46 ans, après sa descente d’avion à l’aéroport où il a été reçu avec les honneurs présidentiels.

De son côté, M. Chavez avait salué le « retour des peuples » avec l’élection, pour la première fois dans l’histoire de l’Amérique latine, d’un chef d’État d’origine indienne.

Après une cérémonie, les deux hommes se sont rendus devant le Panthéon national où reposent les restes du libérateur Simon Bolivar, avant un entretien au palais présidentiel.

Élu le 18 décembre dernier, le futur président bolivien doit effectuer avant son investiture officielle, prévue le 22 janvier à La Paz, un périple de dix jours en Europe (Espagne, France, Belgique), en Afrique du Sud, en Chine et au Brésil.

Allié de Fidel Castro et de Hugo Chavez, les deux bêtes noires de Washington en Amérique latine, cet adversaire déclaré du néolibéralisme, avait accompli un premier déplacement symbolique vendredi à La Havane, où il avait été reçu en grande pompe par le dirigeant cubain.

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