Castro augmente son offre d’aide por Katrina, Washington l’ignore

Le président cubain Fidel Castro a porté dimanche de 1.100 à 1.586 le nombre de médecins cubains qu’il veut envoyer aux États-Unis pour venir en aide aux victimes du cyclone Katrina, déclarant attendre «patiemment» une réponse de Washington.

Par l’Agence France-Presse
La Havane, le dimanche 4 septembre 2005

«Ces médecins pourraient déjà être là-bas à se rendre utiles. Quarante-huit heures sont passées et nous n’avons reçu aucune réponse à notre proposition répétée. Nous attendrons patiemment autant de jours que nécessaire», a-t-il déclaré.

Le chef de l’État cubain s’exprimait devant les quelques 1.500 médecins réquisitionnés, réunis au Palais des conventions, vêtus de leurs blouses blanches et arborant chacun un sac à dos militaire.

Fidel Castro a également annoncé qu’il avait porté le montant de l’aide offerte de quelque 26 tonnes à 36 tonnes.

Vendredi soir, le président cubain avait proposé aux États-Unis l’envoi de 1 100 médecins avec 26,4 tonnes de médicaments pour venir en aide aux victimes du cyclone.

Si les États-Unis demandent «plus de 1.00 médecins, s’ils en veulent 5 000 autres, nous leur enverrons», avait-il même ajouté, affirmant que cette offre était «un geste sincère, de paix, accompagné d’aucune condition».

«Nous sommes ici, et pas avec 1.100, mais avec 1.586 médecins. Si finalement, aucune réponse ne vient ou si votre coopération n’était pas nécessaire, ce n’est pas pour autant qu’il y aura du découragement dans nos rangs, ni chez vous, ni chez nous, ni dans le peuple», a déclaré Fidel Castro aux médecins.

Cuba, a-t-il ajouté, «ne regrette pas» d’avoir offert son aide, même si le pays n’a pas été cité par le porte-parole du Département d’État dans la liste des pays solidaires de la tragédie.

Fidel Castro a nié que son offre soit un «coup publicitaire», déclarant : «Peut-être certains ont pensé qu’il s’agissait d’une exagération ridicule. Jamais notre pays ne joue avec des affaires aussi sérieuses, ni a donné dans le déshonneur de la démagogie et du mensonge».

Cuba avait rejeté une aide de 50.000 dollars du gouvernement américain après le passage en juillet de l’ouragan Dennis.

Washington, de son côté, avait rejeté une offre d’aide du gouvernement cubain après les attentats du 11 septembre 2001.