recherche

Accueil > Empire et Résistance > « Gringoland » (USA) > Bush avait menacé le Mexique et le Chili si n’approuvent pas l’invasion de (…)

26 septembre 2007

Bush avait menacé le Mexique et le Chili si n’approuvent pas l’invasion de l’Irak.

 

Le président américain George W. Bush avait menacé le Mexique et le Chili de représailles s’ils ne votaient pas une résolution de l’ONU soutenant l’invasion de l’Irak en mars 2002, lors d’un entretien avec l’ancien chef du gouvernement espagnol José Maria Aznar, selon le quotidien El Pais de mercredi.

Par l’Agence France-Presse
Madrid, Le mercredi 26 septembre 2007

Leer en español

B & A en 2003

El Pais (CTA de la conversación entre Bush y Aznar ; ... ) publie le détail d’une conversation entre les deux hommes le 22 février 2002 au Texas, alors que Washington espérait le vote par le Conseil de Sécurité de l’ONU d’une résolution, qui fut finalement retirée faute de majorité, appuyant cette intervention militaire.

« Des pays comme le Mexique, le Chili, l’Angola et le Cameroun (alors membres du Conseil, Ndlr) doivent savoir que ce qui est en jeu est la sécurité des États-Unis », avait déclaré le président étasunien, d’après un résumé confidentiel de cette conversation établi par l’ambassadeur espagnol à Washington de l’époque, Javier Ruperez, selon El Pais.

Bush précise qu’une « attitude négative » de Santiago pouvait compromettre la ratification par le Sénat américain d’un accord commercial avec le Chili et menace d’interrompre le versement de fonds à l’Angola.

Au cours de cette conversation, M. Bush avait affirmé à M. Aznar que les troupes des Etats-Unis seraient « à Bagdad fin mars » de la même année, avec ou sans résolution de l’ONU, toujours selon El Pais.

« Nous irons », même si un membre permanent du Conseil de Sécurité oppose son véto (une menace brandie par la France) à la résolution, aurait ajouté le président étasunien.

M. Aznar, confronté à d’importantes manifestations anti-guerre en Espagne alors qu’il soutenait Washington, aurait insisté auprès de M. Bush sur le passage de cette résolution avec l’appui d’une majorité du Conseil de Sécurité.

« C’est très important. Nous avons besoin que vous nous aidiez vis-à-vis de notre opinion publique. Nous sommes en train de changer la politique suivie par l’Espagne depuis 200 ans », avait déclaré M. Aznar, selon El Pais.

M. Aznar se déclarait par ailleurs « préoccupé » par « l’optimisme » du président étasunien.

« Je suis optimiste parce que je crois que je suis dans le vrai », lui avait répondu M. Bush. Il ajoute que « nous pouvons gagner sans destruction », précisant que Washington préparait déjà « un Irak post-Saddam », avec « de bonnes bases pour un futur meilleur ».

La suite est connue...

Retour en haut de la page

El Correo

|

Patte blanche

|

Plan du site