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13 juin 2005

Brésil en crise avec ses scandales de corruption

 

La crise politique brésilienne déclenchée par des scandales de corruption entre dans une semaine décisive avec des explications publiques attendues du président du Parti travailliste brésilien (PTB), Roberto Jefferson, qui avait révélé la semaine dernière une opération d’achat de votes de députés

Por Jorge Svartzman
AFP
. Brasilia, le dimanche 12 juin 2005

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La semaine dernière, le président du PTB avait accusé le trésorier du Parti des travailleurs (PT, au povoir), Delubio Soares, d’avoir payé des dessous de table mensuels de 30.000 reais (plus de 15.000 dollars canadiens), entre 2003 et début 2005, pour acheter le soutien d’élus au Parlement.

Dimanche, Jefferson a mis en cause directement José Dirceu, ministre en charge du cabinet de la présidence. Selon lui, José Dirceu, « est un des hommes qui ont mis en place cette caisse pour une répartition entre députés » du Parti populaire (PP, conservateur, de Severino Cavalcanti, président de la Chambre des députés) et du Parti Libéral (PL, du vice-président José Alencar).

Selon Jefferson, les transactions « se faisaient en espèces ». « L’argent arrivait à Brasilia dans des valises » et un publicitaire de Belo Horizonte « faisait la distribution », selon Jefferson.

Le président du PTB a indiqué qu’il n’avait pas de preuves sous forme d’enregistrements ou de photos, mais que l’opération d’achat de votes de députés était devenue l’objet « de conversations quotidiennes à la Chambre ». Il a indiqué qu’il allait répéter toutes ces déclarations mardi, à l’occasion de sa comparution devant la Commission d’éthique de la Chambre, convoquée à la demande des deux partis mis en cause, le PP et le PL.

Interrogé par Folha, José Dirceu a affirmé que les accusations de Jefferson étaient « totalement infondées ».

Selon José Dirceu, Jefferson « veut se transformer en victime, mais il est en position d’accusé. La société ne peut pas accepter qu’il y ait des déclarations sans preuves ».

La série de déballages et de scandales qui touchent la politique brésilienne a commencé mi-mai avec la publication dans la presse de révélations sur un système de pots-de-vin dans les Postes brésiliennes, impliquant Roberto Jefferson.

Les deux chambres ont formé un Commission d’enquête parlementaire sur le scandale des Postes. Le PT de Lula s’était opposé à la création de cette Commission mais a cédé à la pression de l’opinion après les premières révélations de Jefferson sur l’opération d’achats du vote de députés.

Le président Lula, fondateur il y a 25 ans du PT dont la bannière historique était la lutte contre la corruption, mal endémique de la politique brésilienne, s’est engagé à ne protéger personne et « à trancher dans le vif si nécessaire ».

Roberto Jefferson a pour l’instant épargné le président Lula. Il a affirmé dimanche que des ministres avaient trahi la confiance du président brésilien, et que Dirceu avait mis en place un « piège » contre Lula.

La presse hebdomadaire du week-end estime que Lula va être contraint de procéder rapidement à un remaniement gouvernemental, dont pourraient être victimes José Dirceu, mais aussi des ministres accusés d’irrégularité, dont le président de la Banque centrale, Henrique Meirelles (qui a rang de ministre), objet d’une enquête pour fraudes fiscales.

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