Accueil > Les Cousins > Colombie > Bogota rejette les accusations de Caracas
Par l’Agence France-Presse
Bogota a rejeté les accusations de Caracas sur « l’impunité » dont bénéficieraient les paramilitaires en Colombie, dans une lettre de la ministre des Affaires étrangères, Carolina Barco, à son homologue vénézuélien, Roy Chaderton, publiée samedi par le quotidien de Bogota El Tiempo.
Les relations entre les deux pays ne cessent d’être entachées par leurs accusations mutuelles à répétition, de Bogota sur la « tolérance » de Caracas à l’égard de la guérilla colombienne, et du Venezuela sur la « passivité » de son voisin face aux milices d’autodéfense (extrême droite).
« La communauté internationale sait que l’État colombien combat tous les groupes violents (...), qu’ils soient guérilleros, autodéfenses illégales ou délinquants communs », affirme Carolina Barco dans cette lettre.
La ministre des Affaires étrangères fait état à ce propos de sa « préoccupation face à la gravité des (récentes) assertions » du vice-président vénézuélien José Vicente Rangel sur une présumée « impunité » des paramilitaires en Colombie.
Les présidents vénézuélien Hugo Chavez et colombien Alvaro Uribe doivent se réunir le 23 avril à Puerto Ordaz (Venezuela), pour un sommet appelé à servir de « scénario pour dialoguer avec franchise et cordialité sur les thèmes de préoccupation mutuelle », a ajouté la ministre.
La Colombie et le Venezuela partagent une frontière commune de 2219 km, en proie à des incursions permanentes, dans les deux sens, de guérilleros et paramilitaires colombiens.