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1er septembre 2004

Bilan en trompe l’oeil de la visite du directeur général du FMI à Buenos Aires

 

Le moins que l’on puisse dire est que le comité d’accueil à la visite de Rodrigo Rato mardi 31 aout en argentine fut agité. Explosions de faibles engins devant une banque espagnol et un Mc Donald durant la nuit, manifestations et échauffourées avec les forces de l’ordre... , la cote du FMI auprès du peuple argentin ne s’est pas redressée au fil des mois.
Toutefois après une heure d’entretien, les autorités argentines ont obtenu mardi l’aval du directeur général du Fonds monétaire international Rodrigo Rato sur leur stratégie, qui consiste d’achever d’abord la restructuration de la dette privée du pays avant de rouvrir les discussions avec le FMI.

"Le président (Nestor) Kirchner et moi-même avons convenu de reprendre les discussions (...) à la première occasion possible et ce, dès que nous aurons pu évaluer les résultats de la restructuration de la dette et le travail qui reste à faire sur les aspects les plus importants des réformes structurelles" exigées par le FMI, a souligné Rodrigo Rato. L’accord signé avec le FMI est mis entre parenthèses, peut être jusqu’à la fin de l’année, le temps de procéder à la restructuration de la dette privée du pays.

En effet, la troisième révision de l’accord "stand by", prévue pour juin, n’a pas pu être bouclée, notamment parce que le FMI ne semblait pas satisfait de la manière dont l’Argentine traitait le dossier de la dette. Devant le blocage avec le FMI, Buenos Aires a décidé de passer en force et de lancer l’opération. Pendant tout le temps nécessaire pour mener cette opération d’une extrême complexité, l’Argentine avait annoncé qu’elle ne négociera plus avec le Fonds, suspecté de partialité.

Par ailleurs, le directeur général du FMI a reconnu "l’engagement poursuivi du président Kirchner sur les objectifs du programme (de réformes), ainsi que sa claire volonté de travailler de manière conjointe pour parvenir à un accord", ainsi que le succès de sa politique budgétaire " prudente ". Il a noté l’existence "de nombreux points de vue communs sur les priorités de la politique économique devant être appliquée".

Concernant la dette, le président Kirchner a affirmé à Rodrigo Rato qu’il n’était pas question de faire plus pour les porteurs de titres, selon des sources gouvernementales interrogées par l’AFP. "Ce n’est pas le rôle du Fonds de défendre les créanciers privés", a répondu le président argentin. Nestor Kirchner a ainsi refusé la possibilité de faire un paiement en liquide aux créanciers pour obtenir un taux d’adhésion plus important à l’offre.

Il a aussi exclu d’augmenter l’excédent budgétaire qui sert au remboursement de la dette. "Je n’y pense pas, et n’y rêve même pas", a répondu le président argentin à la possibilité de faire passer à 4 ou 5% l’excédent budgétaire en 2005 (contre 3% en 2004), ont ajouté ces sources.

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