Portada del sitio > Los Primos > Chile > Bachelet appelle au dialogue après de violents incidents
Michelle Bachelet a admis qu’il était indispensable d’avancer vers des salaires plus justes, et d’arriver à des accords par le dialogue, sans pression et sans violence. Cette déclaration est intervenue après qu’ une manifestation contre sa politique ait été violemment réprimée, mercredi 30 août à Santiago du Chili. Au cours de cette journée de mobilisation, près de 700 personnes ont été interpellées et une trentaine blessées, selon le quotidien La Tercera. Dix d’entre eux seraient dans un état grave. La police a usé de canons à eau et de bâtons pour repousser les manifestants.
La manifestation, à l’appel de la puissante Centrale Unitaire des Travailleurs (CUT, gauche), la plus importante centrale syndicale du Chili, avait été organisée pour protester contre le gouvernement, qui, selon elle, le lutte pas suffisamment contre les inégalités sociales alors que le pays connaît depuis des années une forte croissance économique. Dix-huit syndicats, notamment d’étudiants, de professeurs et de fonctionnaires ont participé au mouvement.
D’autres rassemblements ont eu lieu en province, notamment dans le port de Valparaiso, à Rancagua, et à Concepcion. La gauche du parti socialiste auquel appartient Michelle Bachelet ainsi que l’extrême gauche critiquent la politique du gouvernement, qu’elles jugent «inégalitaire», alors que le pays connaît une croissance de 6% tirée par les exportations de matières premières. D’ailleurs plusieurs socialistes -appartenant à la coalition gouvernementale- y ont participé.