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30 septembre 2005

Au nom de la démocratie Condoleezza Rice défend l’usage de la force

 

La secrétaire d’État américaine Condoleezza Rice a défendu vendredi l’usage de la force pour faire avancer la démocratie et la liberté, « seules garanties d’une vraie stabilité et d’une sécurité durable ».

Par l’Agence France-Presse
Washington, Le vendredi 30 septembre 2005

« Dans un monde où le Mal est encore très réel, les principes démocratiques doivent avoir le soutien du pouvoir sous toutes ses formes : politique, économique, culturel et moral et, oui, militaire parfois », a déclaré le chef de la diplomatie américaine dans un discours à l’université de Princeton (New Jersey).

« Tout champion de la démocratie qui défend des principes sans pouvoir, n’a aucune chance de faire une différence dans la vie des opprimés », a-t-elle ajouté, dans une pique aux pays européens, comme la France et l’Allemagne, qui se sont opposés à la guerre en Irak.

« Si vous pensez, comme je le pense et comme le président (George W.) Bush le pense aussi, que la cause profonde du 11 septembre a été l’expression violente d’une idéologie extrémiste mondiale (...) fondée sur l’oppression et le désespoir du Moyen-Orient moderne, alors vous devez tenter de supprimer la source même de ce terrorisme en transformant l’ensemble de la région », a-t-elle poursuivi.

« Certains affirment que cette approche globale déstabilise le monde (...) et détruit le statu quo. Mais c’est présumer de l’existence d’un statu quo stable qui ne menace pas la sécurité mondiale. Or ce n’est pas le cas », a-t-elle noté, soulignant qu’un « monstre comme Saddam Hussein ne correspond à aucune vision d’un Moyen-Orient meilleur ».

« Nous devons reconnaître (...) que la liberté et la démocratie sont les seules garanties d’une vraie stabilité et d’une sécurité durable », a-t-elle ajouté.

Après avoir énuméré les zones où, selon elle, la démocratie a progressé ces dernières années (Afghanistan, Egypte, Arabie Saoudite, Territoires palestiniens, Liban et Irak), la secrétaire d’État a reconnu que la situation en Irak était « difficile », en raison de « l’insurrection brutale à laquelle les Irakiens sont confrontés ».

Elle a écarté l’idée que les insurgés soient représentatifs d’une opposition profonde à l’occupation du pays par des troupes étrangères.

« Ce n’est pas une coalition populaire de résistance nationale », a-t-elle affirmé. « Ce sont des assassins sans merci qui ne veulent provoquer rien d’autre qu’une guerre civile totale entre les musulmans de l’ensemble du Moyen-Orient, pour bâtir ensuite un empire de terreur et de répression ».

« Si nous partons maintenant, (...) nous rendons l’Amérique plus vulnérable », a-t-elle conclu. « Si nous abandonnons les générations futures du Moyen-Orient au désespoir et au terrorisme, nous condamnons aussi les futures générations américaines à l’insécurité et la peur ».

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