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30 de octubre de 2013

Argentine, fausse défaite du « Kirchnérisme » annoncée par la presse internationale.

Résultats provisoires des élections de 2013 (Députés et Sénateurs)

 

A la lecture de certains articles de la presse francophone, sur le résultat des élections en Argentine, il s’agirait presque d’une défaite de la présidente et de son parti, certes le FPV (Front pour la Victoire) perd certaines positions de force sur les 5 régions les plus peuplées du pays, mais la gauche parlementaire se trouve confortée au Sénat, comme à la chambre des députés avec une majorité absolue. Et sur les 5 régions, 4 restent à gauche ou du côté de la majorité actuelle au Congrès (qui regroupe les deux chambres), mais n’a pas tant d’incidence, que l’on voudrait ou souhaiterait dans certaines rédactions sur des élections nationales encore lointaines des présidentielles. Encore deux ans !

A l’exception majeure du Figaro, reprenant une dépêche de l’AFP et disant le strict nécessaire, mais sans cherché à altérer la nature des résultats. …

A la lecture du Monde et de Libération, de BFM TV en ligne, ... Vous pouviez avoir le sentiment d’une défaite du « Kirchnerisme », quand il s’agit simplement des deux dernières années, que disposera comme mandat Mme Cristina Fernandez. Et rien de plus de normal en démocratie ? Il y a toujours une fin, mais pourquoi en précipiter à ce point son annonce ?

L’actuelle présidente de la République d’Argentine ne pourra pas se représenter en 2015, car ne disposant pas d’une majorité des 2/3 au congrès pour changer la constitution et modifier ainsi l’interdiction de faire plus de deux mandats. On ne peut faire plus sobre et sans avoir à lire dans le marc de café…

La fin du « Kirchnerisme » est une marotte journalistique régulière en Argentine depuis plusieurs années, tendant à expliquer la fin de l’ère des Kirchner approche (Nestor Kirchner a été élu de 2003 à 2007 et son épouse et veuve Cristina en 2007 et 2011), probablement l’un des couples politiques qui depuis 2003 aura le plus attaqué les fonds de spéculation étasuniens et bien avant la crise systémique mondiale de 2008.

Plus exactement, l’état argentin a su mieux se protéger des prédateurs boursiers et restaurer une confiance dans les classes populaires et ses deux derniers mandataires ravivés une certaine fierté nationale, quand beaucoup ont oublié que ce pays revenait de loin. Et que personne n’aurait parié un kopek, sur ce pays en 2001. En voudrait-on pour cela à sa présidente, il semblerait que la position économique néo-keynésienne face à la meute néo ou ultralibérale ait un inconvénient majeur.

Argument de choc de l’opposition, l’inflation mangerait les petites économies des travailleurs et retraités argentins, quand elle touche plutôt au désendettement du pays et à l’effondrement de son économie en 2001. Quand par ailleurs aujourd’hui l’économie générale du pays se porte plutôt bien avec un taux de croissance à faire saliver les ministres européens de l’économie de la zone euro : 5% pour 2013 et mieux qu’en 2012 (quand le Brésil à tendance à baisser de 2 à moins de 1% pour 2013).

Face à cet empressement à trouver un candidat acceptable pour les marchés, en la personne du député Sergio Massa, candidat « péroniste » du Front Rénovateur (centre-droit). Celui-ci sort quasiment, à la lecture des articulets de presse, vainqueur du prochain scrutin présidentiel et a permis à la bourse ces derniers mois de faire une envolée de 50%. Et il n’a pas attaqué frontalement la présidente et ses politiques par ailleurs absente pour raison de santé.

La victoire de Massa dans l’état actuel n’est pas gagnée d’avance et malgré toutes les pronostiques sur cet ancien membre du cabinet de Cristina Fernandez de Kirchner, il semble avoir plus d’appuis dans les salles de rédaction, quand dans la réalité d’un scrutin marquant surtout une remise à plat des cartes politiques et sur les bancs des députés de la droite de l’échiquier. (lire la réaction de 4 lecteurs du Monde, après ce billet)

Les vrais changements intervenus eux sont tus et les nouvelles donnes ignorées, c’est ce que l’on peut constater et surtout, rien ne venant vraiment contextualisé une information sur le système électoral de l’Argentine, qui peut échapper à bon nombre. Faire d’un enjeu parlementaire (qui sur le fond n’a pas varié depuis 2011 au sein des deux chambres), une pré-élection présidentielle à quelque chose de gênant et surtout d’erroné. Si l’on cherche un tant soit peu être objectif.

Contrairement à ce qui a été écrit ici ou là, c’est un scrutin sans véritable appel et positionnant dans tous les cas la gauche politique en très bonne position. Mais ce n’est qu’un détail… pour les scribouilleurs ou gratte-papiers. Passons… Le corps électoral est d’environ 30,5 millions de personnes, il est en progression par rapport à 2011, sachant que pour la première fois les jeunes de plus 16 ans pouvaient se rendre aux urnes. (lire l’article en relation du blog Libres Amériques)

Les jeunes de 16 à 18 ans représentant 600 000 électeurs potentiels. Cristina Fernandez Kirchner espérait en tiré bénéfice, mais cela n’a pas été suffisant pour lui assurer une plus grande majorité et le vote des deux tiers.

Peut-on des résultats en tirer une analyse un peu plus objective, du moins en faire une autre lecture ?

Primo, les jeux ne sont pas faits pour les présidentielles de 2015, il y a aura au sein du camp « péroniste » des primaires entre temps, et les Rénovateurs du centre droit et en l’état des choses Sergio Massa ne représentent que 17% à 18,5% du corps électoral et son concurrent direct du FPV, Martin Insaurralde a progressé de deux points, même s’il est distancé d’un peu plus de 10 points sur la région « capitale ».

Deuxio, la gauche parlementaire totalise plus de 54% des voix (FPV+Radicaux+Socialistes) et un Front de Gauche à 2% fait son entrée au Parlement, la droite (PRO) du député Macri (9,5 % et 14% au Sénat) et le centre droit du député Massa et de ses alliés (global 18,5%), les 14 % autres se répartissent sur des partis régionalistes et certaines formations nationales sont même en voie de disparition, ne pesant plus grand-chose sur l’échiquier politique.

Paradoxe de ce scrutin, ou bien simplement des drôles de lecture des résultats ?

Indéniablement, le parti de Madame Fernandez de Kirchner n’est pas au goût de tous, quitte semble t’il à en manipuler la nature du scrutin en faisant primé aussi les régions, quand il s’agit surtout d’un scrutin visant à renouveler un tiers le sénat (24 sur 72) et la moitié des députés (127 sur 256) et organisé sur la base d’un scrutin de liste à la proportionnelle. Et en omettant le plus souvent qu’une seule région a basculé à droite de l’échiquier sur les 5. Trois basculent en faveur des Radicaux et une marquée par la contestation sur les OGM aux Socialistes.

Le parti de la présidente argentine, le FPR (centre gauche) que la presse dominante donnait perdant du scrutin des législatives et des sénatoriales du 27 octobre 2013, conserve et renforce ses positions, à peu près les mêmes que lors du précédent scrutin, en gagnant même quelques sièges supplémentaires, ainsi que ses alliés Radicaux et Socialistes et en progressant d’infimes points et obtient 32,5% des voix et la majorité des députés et 22% pour ses alliés.

Lionel Mesnard pour Libres Amériques.

Libres Amériques.

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