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20 octobre 2006

Amitié France-USA : Petits arrangements entre Empires.

L’amitié franco-américaine nécessite « respect » et « sincérité ».

 

Par Harry Dunphy
Associated Press
. Washington. Le jeudi 19 octobre 2006.

La ministre de la Défense Michèle Alliot-Marie a assisté jeudi à Yorktown (Virginie) aux commémorations de la bataille du même nom, pour y souligner les liens historiques entre la France et les États-Unis, et s’est entretenu ensuite avec le secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld sur les guerres modernes et les relations entre les deux pays.

À l’issue de sa rencontre de près d’une heure avec Donald Rumsfeld, Michèle Alliot-Marie a déclaré que la France réfléchissait au maintien de ses forces spéciales en Afghanistan. « Des décisions seront prises plus tard », a-t-elle expliqué, ajoutant que le renforcement du rôle de l’OTAN sur place permettait de réétudier la présence française.

Un peu plus tôt, la ministre de la Défense avait assisté aux commémorations de la bataille de Yorktown, événement de la Guerre d’indépendance lors de laquelle les forces françaises et américaines ont vaincu les troupes britanniques il y a 225 ans jour pour jour.

Après avoir assisté au défile de soldats issus de tous les corps de l’armée américaine, la ministre française a évoqué le « pacte de l’amitié scellé à Yorktown » et qui continue de lier les deux pays, mais a aussi jugé qu’être ami, « c’est d’abord se respecter ».

« Etre amis, c’est se parler en toute franchise, s’écouter en confiance. Ne pas chercher à dominer, ne pas se conduire comme un vassal », a affirmé Michèle Alliot-Marie lors de la cérémonie, avant de déposer une gerbe au pied du monument célébrant la dernière bataille de la Guerre d’indépendance américaine.

Elle a ajouté que « l’amitié crée un devoir de sincérité (...) en toute indépendance, sans révérence excessive, sans soumission béate ».

« Nous avons chacun nos identités, nos aspirations, nos intérêts nationaux à défendre. Ils sont parfois contradictoires », a plaidé Michèle Alliot-Marie, avant de rappeler que « la France n’est pas et ne sera jamais un piètre ami pour l’Amérique ».

Ces propos interviennent alors que les relations entre Paris et Washington ont été affectées par l’opposition de la France à l’invasion de l’Irak, conduite par les États-Unis, en 2003. La ministre de la Défense a ainsi souligné que la France était « passionnément mais définitivement, indépendante ».

Après son discours, Michèle Alliot-Marie a fait Commandant de la légion d’honneur le sénateur John Warner, chef républicain de la Commission des armées du Sénat.

Après son entretien avec Donald Rumsfeld, elle devait se rendre à New York pour y rencontrer vendredi à le secrétaire général des Nations unies Kofi Annan, et prononcer un discours devant la Fondation franco-américaine « Challenges du 21e siècle - Conflits d’intérêts ou conflits de civilisations ».

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