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6 mai 2004

Aguas Argentinas : La France pèse de tout son poids sur le gouvernement argentin

par Carlos Debiasi

 

Difficile pour le moment de savoir qui sortira gagnant du bras de fer qui a opposé pendant des mois le gouvernement argentin, notamment Nestor Kirchner aux dirigeants du groupe français Suez, à propos de sa filiale Aguas Argentinas qui gère notamment le réseau d’eau et d’égouts de Buenos Aires. Il est peu probable que cela soit le gouvernementr argentin.

Une chose est sûre, pour parvenir à l’accord qui sera officiellement signé le 11 mai prochain entre les deux parties et qui clarifiera la situation d’Aguas Argentinas jusqu’à la fin de l’année, la France a pesé de tout son poids diplomatique sur la scène internationale et notamment au FMI pour arriver à une solution en deux temps. D’abord prolonger la concession jusqu’à la fin de l’année, pour donner du temps à une négociation plus large afin de remettre à plat le contrat de concession. Témoin, le secrétaire d’Etat français aux Affaires étrangères, Renaud Muselier, fera le voyage pour assister à la cérémonie, selon un communiqué diffusé par l’ambassade de France. Rien de moins.

Le gouvernement argentin avait menacé à plusieurs reprises le groupe de lui retirer la concession pour ne pas avoir tenu ses engagements, de façon répétées et sur plusieurs années Nestor Kirchner a dénoncé l’attitude d’Aguas Argentinas (Voir El Correo : Le conflit contractuel avec Aguas Argentinas reste ouvert à cause des promesses insuffisantes) "Malheureusement, l’eau a été privatisée. Il est grand temps que ceux qui gèrent les privatisées se rendent compte qu’avec nous, il n’y aura pas d’impunité. S’ils veulent exploiter (la concession), qu’ils investissent ! Sinon, nous allons parler d’une toute autre manière", avait-il lancé en janvier.

L’enjeu était de taille pour le groupe Suez, puisque la concession d’Aguas Argentinas est l’une des plus importantes au monde. Reste que l’on connaît aussi les prétentions du groupe français en matière d’augmentation de tarifs et les recours qu’il a lancé auprès du tribunal international d’arbitrage. Jusque là le gouvernement argentin faisait la sourde oreille estimant que le groupe français devait d’abord s’engager sur une nouvelle politique de travaux cette année (pour 242 millions de pesos, 65 millions d’euros). Si Suez s’engage sur des investissements en matière de travaux, Kirchner continuera t-il à refuser les hausses de tarifs exigées ?

Nombre d’analystes regarde ce dossier comme un test de l’attitude du gouvernement Kirchner, mais il semble qu’à cette occasion il soit sous le poids des pressions internationales contraint de baisser la garde et d’accepter des augmentations de tarifs d’autant plus difficile à faire passer auprès des usagers que de nombreux rapports ont été établis et mettent en avant les déficiences de la gestion de Aguas Argentinas sur le réseau de Buenos Aires.

El Correo, 5 mai 2004

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