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Le sommet de Bamako a «mis en garde» contre des évolutions "trop libérales" selon le président français
D’après l’AFP. 4 décembre 2005
Les participants au 23e sommet Afrique-France de Bamako ont «tous mis en garde contre certaines évolutions trop libérales» en matière de commerce international, a déclaré le président français Jacques Chirac lors d’une conférence de presse finale.
«Nous avons tous mis en garde contre certaines évolutions trop libérales qui risquent de nous conduire à une satisfaction donnée aux pays riches et aux pays émergents, en matière commerciale et notamment agricole, au détriment des pays les plus pauvres», a expliqué M. Chirac.
Il a par ailleurs estimé que ce sommet avait été «une réussite» et que tous les participants africains en étaient partis dimanche «heureux et détendus».
Beaucoup de questions de la conférence de presse ont cependant porté sur la crise qui a secoué les banlieues françaises le mois dernier.
Contrairement à plusieurs ténors de la droite française, notamment un membre du gouvernement, le chef de l’Etat français a jugé qu’il n’y avait pas de lien entre la crise des banlieues et la polygamie, sujet d’une polémique en France.
«Il n’y a pas de lien entre la crise que nous avons connue récemment en France et la polygamie. Ceci étant, je le répète, la polygamie est interdite en France», a dit M. Chirac lors d’une conférence de presse commune avec son homologue malien Amadou Toumani Touré.
Le chef de l’Etat a reconnu qu’il y avait en France «un problème lié aux migrations, aux conditions de vie dans un certain nombre d’endroits en France et qui de donnent pas, en tout cas aux jeunes, les chances suffisantes».
Le chef de l’Etat français a également évoqué la Côte d’Ivoire, jugeant que la nomination d’un Premier ministre ivoirien «tarde beaucoup».
Il a précisé s’être "entretenu" avec ses homologues sud-africain Thabo Mbeki et nigérien Mamadou Tandja, puis dimanche avec le président nigérian Olusegun Obasanjo.
Ces trois dirigeants, mandatés par l’Onu pour faciliter la désignation d’un Premier ministre de transition en Côte d’Ivoire, «sont en train de partir tous les trois pour Abidjan et ils auront dès cet après-midi avec les représentants des partis politiques et avec le président (ivoirien Laurent) Gbagbo des entretiens dont ils espèrent qu’il pourra en sortir la désignation d’un Premier ministre, qui il faut bien le reconnaitre, tarde beaucoup», a expliqué M. Chirac.
M. Gbagbo n’était pas présent lors du sommet de Bamako.
Les présidents mandatés par l’Onu «sont tous les trois déterminés à faire le maximum pour arriver à une solution acceptable par tous à la crise en Côte d’Ivoire», a poursuivi M. Chirac, précisant que le futur Premier ministre ivoirien devait avoir «suffisamment de liberté et d’autorité pour faire le désarmement et préparer les élections présidentielles».
M. Chirac a aussi souligné que l’opération française «Licorne» en Côte d’Ivoire, en appui aux forces internationales de maintien de la paix, «coûte très cher» à la France et qu’il préfèrerait que cet argent aille aux «paysans ivoiriens».
«Les troupes françaises ne sont pas là sur la seule décision française, mais sous mandat de l’Onu, de l’Union africaine, de la Cedeao» (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest), a-t-il rappelé.
On croie rêver....