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8 juin 2006

Le débat autour de la réforme éducative est encore ouvert au Chili.

Tandis que Bachelet rend visite Bush, les "pingouins" sont toujours en grêve.

La crise s’est aggravée.

 

La Présidente chilienne a annoncé hier la création d’un Conseil « consultatif » chargé de résoudre le conflit, mais la crise s’est aggravée. Les étudiants ont beaucoup de moins représentants que ce qu’ils réclamaient pour ce Conseil et pour cette raison les actions de force continuent.

Par la Virginie Scardamaglia.
Página 12
. Buenos Aires, 8 juin 2006.

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Le débat est encore ouvert au Chili autour de la réforme éducative. La presidente chilienne, Michelle Bachelet, a fait connaître hier les noms des 65 membres du Conseil Consultatif Présidentiel nommé. Le Conseil a la responsabilité de debloquer le conflit qui a paralysé le système éducatif chilien depuis une semaine et demie en raison de la grêve des étudiants, dans ce qu’on a appelé "la révolution des pingouins", à cause de l’uniforme -chemise blanche et veste bleue- qu’utilisent les étudiants. Les "pingouins" n’ont pas été satisfaits des nomminations de Bachelet : parmi les membres figurent seulement 12 dirigeants étudiants - six universitaires et six secondaires -, un chiffre clairement inférieur au 50% plus un qu’ils avaient réclamé. Les professionnels de l’éducation ont aussi critiqué les nominations. "Des réformes substantielles ne se produiront pas", a dit un de ses chefs.

Le Conseil Consultatif Présidentiel, qui pourrait siéger à partir du mardi 13 juin 2006, aura un délai de trois mois pour livrer un rapport avec des « suggestions » pour améliorer la qualité de l’éducation. Le processus sera long, puisqu’il ne se termine pas avec l’élaboration du document. Les suggestions seront ensuite abordées au niveau national par des concertations régionales pour que tout le pays soit représenté. (un ex. de la democratie de l’escamotage)

Toutefois, une des carecteristiques du processus est que les propositions ’ne seraient pas contraignantes’, mais ce serait le gouvernement celui qui choisira les réformes à promouvoir. "On va établir plusieurs propositions, ce n’est pas pour autant qu’on arrivera à un consensus", a expliqué Jorge Pávez, directeur du Collège de Professeurs et membre du Conseil. "Ce sera une espèce de ’Tour de Babel’, avec plus de 60 personnes avec des pensées différentes", a t-il déclaré à Página 12.

Loin de calmer le conflit, l’annonce de Bachelet a paru l’étendre.

Germán Wessthoff, un des porte-parole des étudiants, a dit qu’il voit que la représentation estudiantine proposée par la Présidente, qui atteint 19% du total, est loin d’accomplir avec ses espoirs. "Nous devons comprendre toutes les visions de l’éducation", a affirmé le dirigeant, tous les points de vue des étudiants ne se reflètent pas dans les représentants nommés pour intégrer la commission.

Le professeur Pávez a ajouté que le Conseil est formé par les mêmes personnes qui ont installé ce système éducatif en question. "La composition est majoritairement de personnes qui ont eu la responsabilité d’installer ce système pendant le régime militaire et les gouvernements de la Concertation (Socialisme liberal : Travallistes de tout bord ou Parti Socialiste français,NDEC)", il a affirmé. "Sauf un miracle, la volonté de provoquer des changements de fond est peu probable", a t-il condamné.

Les chocs entre le gouvernement et les étudiants se sont aussi concrétisés par le retrait du sénateur Mariano Ruiz Esquide, président de la Commission d’Éducation de la Haute Chambre, des conversations qu’il maintenait avec les "pingouins". Le sénateur a indiqué qu’il s’était retiré de toute gestion parce qu’il s’est rendu compte que les étudiants "maintiennent encore une position rigide". Toutefois, les négociations ne sont pas fermées. "Les portes, pour quand viendra le débat, seront ouvertes", a affirmé Ruiz Esquide. Mais il a été également dur en assurant que le mouvement estudiantin ne triomphera pas s’il n’atténue pas sa position. "C’est clair pour moi que si les étudiants continuent dans cette grêve, ils vont perdre ce qu’ils ont gagné", a indiqué le sénateur.

Comme un général qui harangue sa troupe avant la bataille, Bachelet a instruit ses ministres à ne pas avoir peur de prendre des décisions. "J’ai besoin d’un gouvernement qui anticipe les problèmes, non qui réagit devant eux", a signalé le mandataire avant de partir en visite officielle aux Etats-Unis. Elle a aussi laissé un message aux étudiants : "Ce que nous demandons est de faire part de la solution, pas seulement de la requette".

Heures de classe :
LES ÉTUDIANTS DEMANDENT :
Réviser dans chaque commune la mise en oeuvre de la Journée Scolaire Complète (JEC), à travers les Conseils scolaires, à qui ils veulent donner caractère décisif.
BACHELET OFFRE : Investissements ponctuels, pour les infrastructures dans les communes les plus pauvres. Il n’a pas été proposé ni révision générale, ni changer le caractère consultatif des Conseils Scolaires.

Qualité de l’éducation :
LES ÉTUDIANTS DEMANDENT :
Abolir la LOCE (Loi Organique Constitutionnelle d’Enseignement), approuvée le dernier jour de la dictature de Pinochet, qui privilégie la ’liberté d’enseignement’ sur le ’droit à l’éducation’.
BACHELET OFFRE : Envoyer un projet au Congrès pour réformer la loi, mais ne pas l’abolir. Inclure un mécanisme pour garantir la qualité de l’éducation.

Rôle de l’État :
LES ÉTUDIANTS DEMANDENT :
Bien qu’il n’y ait pas encore une proposition claire, ils veulent modifier le système de financement par mla municipalité, en augmentant la capacité de contrôle de l’État ’central’.
BACHELET OFFRE : Fortifier les communes les plus faibles. A ce sujet, la présidente a été tranchante : son projet de loi n’insérera pas dans une centralisation.


Traduction pour El Correo de l’espagnol : Estelle et Carlos Debiasi

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