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8 de agosto de 2016


Mes chers compatriotes Americains, nous sommes fous!
My Fellow Americans: We Are Fools

 

Après avoir vu la Convention nationale démocrate, ce soir, il y a quelque chose que je vais essayer d’expliquer ici, qui provoquera le mépris de beaucoup de mes amis. Mais les mots sont un bâillon dans ma gorge, mon estomac est tordu, malade, et je dois vomir cela. L’anti-américanisme en moi est sur le point d’exploser et d’atterrir Dieu sait où, tant ma colère est bien au-delà de la raison. Et moi, par héritage, moitié américaine en quelque sorte − ce qui me fait plus américaine que presque tous dans ce pays, sauf pour les vrais Américains, les Indiens d’Amérique − je suis en total déni ce soir d’être, comme vous, américaine.

Je suis à moitié Canadienne, j’ai été élevée là-bas, avec des valeurs très différentes des vôtres, vous les Américains, et ce soir − après la diarrhée verbale, les vantardises et les harangues au sujet de la grandeur du militarisme américain, les louanges pour la force militaire américaine, l’élimination d’ISIS, l’Amérique pays le plus fort sur la terre, et l’histoire tout à fait inepte d’une femme dont le fils est mort dans la guerre d’Obama, et la façon dont elle a pleuré de reconnaissance sur l’épaule d’Obama − ce soir, je me sens profondément canadienne. Chaque leçon subtile qui m’avait été donnée de façon subliminale sur les brutes de l’autre côté de la frontière, leur grossièreté, leur manque d’éducation et leur droit auto-proclamé de bombarder tout ce qu’ils voulaient dans le monde, juste parce qu’ils voulaient quelque chose que les personnes de l’autre pays possédaient, et leur cupidité, est venu suinter à la surface de ma psyché.

Je viens de rentrer d’une promenade plutôt sauvage à côté de la rivière Yellowstone, ici dans le Montana, en essayant de laisser les montagnes, au loin, me reconnecter à un lieu de bonté dans mon âme, mais je ne pouvais pas le trouver. Le paysage était aussi exquis que jamais, mais il ne pouvait pas toucher la rage dans mon cœur. Les visions de tous les enfants morts en Syrie, que Hillary Clinton a aidé à tuer, les enfants bombardés en miettes en Afghanistan et au Pakistan par les drones d’Obama, le chaos macabre de la Libye, la friche totale de l’Irak, la mort et la destruction causées partout par l’intervention militaire américaine. L’Ukraine, le Honduras, El Salvador, le Guatemala, le Chili, nommez-les vous-même − votre pays a bombardé ou détruit, en quelque sorte, la vie civile de base.

Quand j’ai entendu, pendant la convention du parti démocrate, tous les Americains en liesse acclamant les militaires et les déclarations de puissance provenant des haut-parleurs dans le Centre Wells Fargo à Philadelphie, je vous détestais. Je détestais chacun d’entre vous. Je savais dans mes tripes que ce qu’on m’a appris étant enfant était vrai : que vous êtes l’ennemi. VOUS êtes le pays à craindre. VOUS êtes le pays qui dégoûte. VOUS êtes ignorants. Et votre cupidité, votre auto-satisfaction et votre fierté usurpée ne connaissent aucune limite.

Je ne suis pas américaine ce soir. Je rejette mes ancêtres puritains qui ont débarqué dans ce pays en 1648. Je rejette les mots que j’ai exprimés à ma cérémonie de citoyenneté. Je rejette chaque instant de découverte passionnante que j’ai eue dans ce pays.

Vous, les gens, n’avez aucune idée de ce que c’est pour les gens d’autres pays de vous entendre vous vanter et acclamer vos armes, vos bombes, vos soldats, vos chefs militaires meurtriers, vos criminels de guerre et votre Commandant en chef, assassin sans conscience. Tous ces mots enflammés sont reçus par le reste d’entre nous, par nous non-Americains, par toutes les cellules de notre corps, comme absolument répugnants et obscènes.

Et là, ce soir, vous êtes tous collés à vos téléviseurs et à vos ordinateurs, vos cœurs gonflés de fierté, parce que vous appartenez au pays le plus fort sur la Terre, acclamant votre Président assassin. Ignorants de la répulsion du monde entier. Vous tuez et vous tuez et vous tuez encore, mais vous restez fiers, malgré tout.

Nous sommes fous!!!!!

Margot Kidder pour CounterPunch

CounterPunch, le 29 juillet 2016 –

Traduit et édité par jj, relu par Catherine pour le Saker Fr

* * *

My Fellow Americans: We Are Fools

There is something I am going to try and explain here after watching the Democratic National Convention this evening that will invite the scorn of many of my friends. But the words are gagging my throat and my stomach is twisted and sick and I have to vomit this out. The anti-Americanism in me is about to explode and land god knows where as my rage is well beyond reason. And I, by heritage, half American in a way that makes me “more” American than almost anyone else in this country except for the true Americans, the American Indians, am in utter denial tonight that I am, as you are, American as well.

I am half Canadian, I was brought up there, with very different values than you Americans hold, and tonight — after the endless spit ups and boasts and rants about the greatness of American militarism, and praise for American military strength, and boasts about wiping out ISIS, and America being the strongest country on earth, and an utterly inane story from a woman whose son died in Obama’s war, about how she got to cry in gratitude on Obama’s shoulder — tonight I feel deeply Canadian. Every subtle lesson I was ever subliminally given about the bullies across the border and their rudeness and their lack of education and their self-given right to bomb whoever they wanted in the world for no reason other than that they wanted something the people in the other country had, and their greed, came oozing to the surface of my psyche.

I just got back from a rather fierce walk beside the Yellowstone River here in Montana, trying to let the mountains in the distance reconnect me to some place of goodness in my soul, but I couldn’t find it. The scenery was as exquisite as ever, but it just couldn’t touch the rage in my heart. The visions of all the dead children in Syria that Hillary Clinton helped to kill; the children bombed to bits in Afghanistan and Pakistan from Obama’s drones, the grisly chaos of of Libya, the utter wasteland of Iraq, the death and destruction everywhere caused by American military intervention. The Ukraine, Honduras, El Salvador, Guatemala, Chile, you name it — your country has bombed it or destroyed its civilian life in some basic way.

When I heard all the Americans cheering for the military and the pronouncements of might coming from the speakers in the Wells Fargo Centre, I loathed you. I loathed every single one of you. I knew in my gut that what I was taught as a child was true, which is that YOU are the enemy. YOU are the country to be feared. YOU are the country to be disgusted by. YOU are ignorant. And your greed and self-satisfaction and unearned pride knows no bounds.

I am not an American tonight. I reject my Puritan ancestors who landed in this country in 1648. I reject the words I voiced at my citizenship ceremony. I reject every moment of thrilling discovery I ever had in this country.

You people have no idea what it is like for people from other countries to hear you boast and cheer for your guns and your bombs and your soldiers and your murderous military leaders and your war criminals and your murdering and conscienceless Commander in Chief. All those soaring words are received by the rest of us, by us non-Americans, by all the cells in our body, as absolutely repugnant and obscene.

And there you all are tonight, glued to your TVs and your computers, your hearts swelled with pride because you belong to the strongest country on Earth, cheering on your Murderer President. Ignorant of the entire world’s repulsion. You kill and you kill and you kill, and still you remain proud.

We are fools.

Margot Kidder

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